Après le lancement de l’opération qui a vu des unités de la police et de l’armée ukrainiennes investir les positions tenues par les partisans russophones, la réponse de Moscou, via le ministre de la Défense de Russie Sergueï Choïgou, ne s’est pas fait attendre :
« Nous sommes contraints de réagir à un tel développement de la situation. Les exercices des groupes tactiques des unités interarmes des régions militaires Sud et Ouest ont commencé dans les régions confinant avec l’Ukraine. L’aviation s’entraîne à accomplir des missions à proximité de la frontière. »
Quant au ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, il a réaffirmé que la Russie était prête à intervenir si ses intérêts étaient menacés, « comme ils l’avaient été en Ossétie du Sud » (en 2008, la Géorgie avait agressé la population russophone du nord du pays, suscitant l’intervention de Moscou).
Ces mouvements de l’armée russe ont contraint Kiev à suspendre en fin d’après-midi les opérations qu’elle qualifie d’« antiterroristes ». Le président par intérim de l’Ukraine Alexandre Tourtchinov a demandé à Vladimir Poutine d’éloigner ses troupes de son territoire.
Alors que 600 soldats ont été envoyés par les États-Unis en Pologne et dans les pays baltes, Barack Obama juge la Russie responsable de la dégradation de la situation :
« Jusqu’à présent, nous ne les avons vus respecter ni l’esprit ni la lettre de l’accord de Genève. Nous continuons de voir des hommes armés malveillants prendre des bâtiments, harceler les gens qui ne sont pas d’accord avec eux, déstabiliser la région et nous n’avons pas vu la Russie intervenir pour les décourager. »
Voir aussi, sur E&R :