Un porte-parole du ministère britannique de la Défense (MoD) a officiellement reconnu que 2 des 6 Eurofighter Typhoon de la Royal Air Force (RAF) envoyés récemment à Akrotiri, à Chypre, ont décollé en urgence, le 2 septembre, pour aller identifier un appareil inconnu venant de Syrie. “L’avion volait dans l’espace aérien international et aucune interception n’a été nécessaire”, a-t-il ajouté sans donner davantage de précisions.
Sauf que, d’après les confidences faites par une source militaire au Sunday Mirror, les Typhoon ont décollé après la détection, par un appareil d’alerte avancée E3-D Awacs, non pas d’un mais de “deux contacts” venus de Syrie et évoluant “à basse altitude et à grande vitesse”.
Une fois les appareils de la RAF en l’air, les deux avions syriens ont fait demi-tour sans être entrés dans l’espace aérien chypriote. Par ailleurs, deux F-16 turcs de la base d’Incirlik auraient été sollicités lors de cet incident mais, a priori, ils seraient arrivés trop tard.
Toujours d’après la même source, les avions syriens détectés pourraient vraisemblablement être des Su-24 Fencer, c’est à dire des bombardiers de pénétration à basse altitude, appartenant à l’escadron 819 des forces aériennes syriennes. Ces dernières disposent encore de 20 appareils de ce type, basés à Tiyas.
Faute de confirmation officielle de la version de ces faits, l’on ne peut que faire des hypothèses. Il est fort possible qu’en cas d’intervention militaire en Syrie, le régime de Damas pourrait être tenté de répondre en lançant un raid sur la base d’Akrotiri, laquelle sera une plaque tournante des opérations aériennes envisagées. L’envoi d’un ou de deux Su-24 Fencer viserait ainsi à tester ses défenses.