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Thibaud ou les Croisades (1968), Yao (1969) : ces séries françaises qui choquent la loi progressiste

Ces deux séries datant de la fin des années 60 ont été produites par la télévision française qui n’avait ou n’était qu’une chaîne à l’époque, et une chaîne d’État, l’ORTF. Elles avaient vocation à élever moralement la jeunesse par l’exemple du courage, de la grandeur, du goût de l’aventure, un peu comme Homère et son Odyssée.

 

Un demi-siècle plus tard, nous avons revisionné quelques épisodes et ceux-ci ne pourraient pas passer les barrages de la censure, de la nouvelle censure, alors qu’on nous fait croire qu’on vit dans une liberté presque absolue aujourd’hui et qu’il y avait une forte censure à l’époque.

Ce n’était pas vraiment une censure, c’était une exigence, un cahier des charges : édifier la jeunesse, lui inculquer des valeurs, des vertus morales, inspirées de la Grèce antique et du dogme chrétien. Aujourd’hui, tout cela a été jeté aux chiens, il ne reste que les valeurs inverses dans les séries : celles qui mènent à la domination des minorités agressives, qu’on appelle les antivaleurs – individualisme, concurrence, mercantilisme, séduction, mensonge, bref, celles du Diable –, le tout formant une bouillie mentale abjecte que les instincts ne peuvent que rejeter. Mais une bouillie d’antivaleurs qui tient parce qu’elles ont écrasé les valeurs, en niant jusqu’à leur existence et en leur faisant des procès rétroactifs.

C’est tout l’objet du scandale Pépita, la bonniche de Pyramide, l’émission de jeux de Patrice Laffont sur la 2e chaîne, de service public. La chaîne TMC – du groupe concurrent TF1... – a exhumé opportunément d’anciennes séquences de blagues racistes. Le tout a été compilé par Quotidien, l’instrument de propagande LGBT-sioniste de l’agent Yann Barthès. Mais il y a eu un os...

 

La souffrance racialo-féministe rétroactive attribuée à Pépita

 

 

 

On rappelle que la télévision est un monde de requins, et qu’on peut comparer le cas de Pépita il y a 25 ans à celui des sous-fifres qui peuplent aujourd’hui les émissions et qui sont les souffre-douleur des animateurs-rois. Hanouna et sa bande de lèche-cul ringards est le meilleur exemple de cette humiliation permanente pour trois deniers.

Le sadisme télévisuel a été finement analysé par le philosophe du Grand Journal de Canal+ Ollivier Pourriol, émission qu’il comparait à un marigot rempli de crocodiles de toutes tailles, avec un seul superprédateur en haut de la chaîne alimentaire.

 

— Tu sais ce qu’est une chaîne alimentaire ?

— TF1 ?

— Non. Enfin, oui, aussi. Une chaîne de proies et de prédateurs. Dans une chaîne alimentaire, chaque animal est à la fois prédateur pour ceux qui sont au-dessous de lui, et une proie pour les prédateurs au-dessus de lui. Enfin tu sais ça, t’es allé à l’école primaire. Tu sais ce qu’est un superprédateur ?

— C’est celui qui est en haut de la chaîne et qui peut bouffer tout le monde…

— ... mais que personne ne peut bouffer. Voilà. Prédateur pour tous, et proie pour personne. C’est lui qui régule tout son écosystème. Si tu fais disparaître le superprédateur, c’est la merde chez les proies. Ça prolifère n’importe comment. C’est le chaos. Alors qu’avec le superprédateur, les malades et les faibles dégagent direct. Ça trie à mort. Il ne reste que les meilleurs, les plus rapides, les plus en forme. D’une certaine manière, les plus cons. Si tu te poses des questions, tu es mort.

— Tu es en train de dire que…

— C’est le principe de l’émission. On balance des chroniqueurs à proximité du superprédateur et on regarde qui s’en sort. Ne crois pas que les gens regardent un talk-show : ils regardent, comme dans une arène, qui bouffe qui, qui survit, qui crève. Les gens aiment la violence, ils regardent la baston. Ils n’écoutent pas un mot de ce que tu dis.
Ils observent le superprédateur et ses proies, et attendent le coup de griffe ou de dents. (Le Parisien)

Bukowski ne disait pas autre chose quand, vieux et moche, il affrontait avec ses poèmes un public d’étudiants hostiles. Dans l’arène, il faut vaincre ou périr.

 

Des valeurs chevaleresques aux valeurs chevalines

La domination, l’humiliation, le racisme (social ou ethnique), la prédation, sont les mamelles de la télé. Et Hanouna l’a très bien compris en offrant une voiture à une famille française désargentée.

 

 

Il y a 50 ans, il ne s’agissait pas de discrimination racialo-sociale mais d’élévation morale, d’éducation aux valeurs françaises, autrement dit helléno-chrétiennes. Au pire, on pouvait parler de paternalisme, avec une touche de manichéisme hollywoodien, mais toujours à la française.

Dans Yao, tourné en Côte d’Ivoire, le chasseur n’est pas présenté comme un sous-homme, bien au contraire : ce noble guerrier offre un panel de toutes les valeurs de l’époque, le courage, la sagesse, le sens de la justice, le souci de l’autre, de la transmission (il enseigne la chasse et les pièges aux jeunes de la tribu), et les femmes ne sont pas traitées comme des moins que rien, bien au contraire. Elles ont leur rôle, leur pouvoir, même si elles ne chassent pas.

Aujourd’hui, la créature télé est au mieux une potiche, au pire une pouf, c’est le message envoyé aux jeunes.

 

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Kim nous présente sa rondelle sucrée

 

On n’a retrouvé qu’un Yao en allemand, le service public français n’étant même pas foutu de sauver son patrimoine audiovisuel. Pire : aujourd’hui, c’est le film antiraciste bateau d’Omar Sy qui est devenu « Yao ».

 

 

On découvre Yao abattant un cavalier touareg venu rafler de l’esclave (même chose au Mali aujourd’hui dans l’interminable guerre Nord/Sud, ou Blancs/Noirs), des femmes enchaînées par le cou, de vraies chasses avec herbivores tués à la lance, toutes choses tombant sous le coup des lois progressistes en 2021.

Dans le premier épisode de Thibaud ou les croisades, notre chevalier blanc neutralise un cavalier ennemi dans un désert d’Orient, il pense à un guerrier turc mais il s’agit en fait d’un Arménien, ce qu’affirme Blanchot, le compagnon du héros : « Les Arméniens ils crachent toujours quand ils sont en colère ! »

 

 

Nous sommes au XIIe siècle, le siège de Jérusalem de 1099 a permis aux croisés de fonder le royaume de Jérusalem, qui vivra, une foi contre l’autre, deux siècles de combats ardents.

 

 

Ne pas rater la scène de lapidation où Étienne fait son apprentissage – dans la douleur – des vertus de la chevalerie... À quand le retour des vertus à l’école et à la télé ?

 

Les requins qui jouent aux humanistes

 






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