Créé il y a près de 55 ans par l’industriel Jacques Borel, le titre restaurant passe désormais à la vitesse supérieure grâce sa dématérialisation. Jusqu’à présent, la plupart des salariés reçoivent des chèques papier sur lequel est inscrit un montant fixe.
Un système pas toujours très pratique quand le montant de son déjeuner ne correspond pas à celui inscrit sur ses titres en papier. Résultat, le client reçoit alors de la part de chaque commerçant un avoir, ou il doit faire l’appoint avec un autre moyen de paiement, le rendu de monnaie sur un chèque restaurant étant une pratique interdite.
Des désagréments désormais oubliés avec les titres restaurant dématérialisés. Ils fonctionnent comme une carte bancaire classique valable durant trois ans et possédant un code à quatre chiffres. Aujourd’hui, l’ensemble des acteurs du marché s’y sont mis, y compris les poids lourds historiques du secteur.
D’autres entreprises se sont lancées sur ce créneau ces dernières années en ne proposant que des titres dématérialisés. Ces cartes permettent aux salariés de pouvoir payer au centime près leurs repas, dans une limite de 19 euros de dépenses par jour. Mais terminés par contre les petits arrangements avec son boulanger le dimanche matin pour payer ses croissants en titres restaurant papier. La carte n’est pas fonctionnelle les dimanches et jours fériés, sauf dérogations de l’employeur.
Une simplification qui ne concerne pas uniquement le client, mais aussi les services de ressources humaines des entreprises. Ces derniers n’ont plus besoin d’estimer chaque mois le nombre de tickets restaurant qu’ils ont à commander pour leurs salariés, et à distribuer physiquement des carnets. Désormais, ils peuvent gérer et recharger à tout moment le solde de chacun des cartes des collaborateurs. Pour les restaurateurs, le travail administratif leur est également simplifié. Ils n’ont plus à remplir de longs bordereaux. Et pour accélérer la mise en place du titre dématérialisé, certains émetteurs n’ont pas hésité à pratiquer des commissions moins élevées sur chaque paiement par carte par rapport à celui papier.