Nous reproduisons en partie l’édito (du numéro 3616 daté du 29 mai 2024) de Jérôme Bourbon, directeur de publication de l’hebdomadaire Rivarol, qui réagit à deux décisions de justice : celle qui frappe Yvan Benedetti, et le triple jugement qui frappe Bourbon en personne et son journal.
En ce qui concerne le leader des Nationalistes, et pour ceux qui ne le connaissent pas encore, voici sa conférence donnée à Perpignan pour la section E&R locale.
Bourbon et Rivarol sont frappés au portefeuille, une pression qu’Alain Soral ne connaît que trop bien.
Petit rappel en chiffres de la persécution du leader de la résistance politique française non contrôlée :
plus de 85 procès
23 condamnations définitives (22 en France, une en Suisse)
plus de 450 000 euros d’amendes
AURIEZ-VOUS IMAGINÉ qu’on pût être condamné à de la prison ferme en France pour avoir simplement rendu hommage à un défunt dans un cimetière en septembre dernier en déposant sur sa tombe une offrande florale ? C’est pourtant la mésaventure qui est arrivée ce jeudi 23 mai à Yvan Benedetti qui a été condamné par le tribunal correctionnel de Créteil à trois mois de prison avec port du bracelet électronique et exécution immédiate de la décision. L’appel n’est donc pas suspensif. Le chef des Nationalistes se voit également interdit de toute manifestation sur la voie publique pendant un an et de détention d’armes pendant deux ans. Les poursuites contre lui qui avaient initialement été intentées pour organisation et maintien d’une manifestation interdite ont été requalifiées juridiquement, pour pouvoir le condamner plus fortement, en manifestation sur la voie publique sans déclaration préalable. Alors que se commettent dans notre pays chaque année des millions de crimes et de délits, pour certains particulièrement barbares, les pouvoirs publics et Thémis n’ont manifestement pas d’autres préoccupations, d’autres obsessions que de réprimer par tous les moyens les opposants au Système en place. Qu’Yvan Benedetti souhaite pacifiquement rendre hommage à son maître à penser Pierre Sidos (1927- 2020), auquel il doit tant, et qu’il a servi fidèlement des décennies durant, en allant se recueillir avec d’autres militants et sympathisants nationalistes sur sa tombe au cimetière parisien de Thiais est donc désormais dans leur République un délit passible de trois mois de prison ferme. Jusqu’où iront-ils dans la folie répressive ? Les déboires judiciaires de l’ami Benedetti ne s’arrêtent pas là puisque le lendemain, le vendredi 24 mai, il était également condamné par la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris pour provocation à la haine raciale et injures raciales à 60 jours-amende à 100 euros, soit 6 000 euros, à 2 500 euros de dommages et intérêts et de remboursement de frais de procédure à l’Observatoire juif de France (OJF), partie civile. Il lui était reproché d’une part d’avoir prôné la remigration et défendu une France blanche et catholique dans son discours de clôture du congrès des Nationalistes à Lyon, le 11 novembre 2022 et d’autre part d’avoir tenu un bref discours en Italie, en 2022, lors d’un banquet célébrant les cent ans de la marche sur Rome et d’avoir fait un salut romain devant la photo de Mussolini et d’Hitler. Il y a quelques années encore, tout cela n’aurait débouché sur aucune poursuite judiciaire. Mais les temps ont changé et la répression devient désormais impitoyable.
TROIS JOURS PLUS TÔT, le mardi 21 mai, la XVIIe chambre du tribunal judiciaire de Paris rendait trois jugements concernant votre serviteur. Et l’addition est salée. Au grand dam du procureur de la République qui avait requis 18 mois de prison ferme sans aménagement de peine, dont la révocation de trois peines de prison avec sursis, les magistrats n’ont pas prononcé du ferme ni révoqué les sursis. En revanche, ils ont choisi de taper au portefeuille. Et ils ne l’ont pas fait à moitié. Ils n’ont pas fait dans le détail, si j’ose dire. Le directeur de RIVAROL est en effet condamné en tout à 43 000 euros, ce qui est le prix d’une très belle voiture neuve ou d’une petite maison avec jardin et chauffage central dans le centre de la France. Votre serviteur est condamné à 23 000 euros sous forme de jours-amende qui se décomposent ainsi : 100 jours-amende à 80 euros, soit 8 000 euros, pour contestation publique de l’existence de crime contre l’humanité commis durant la Seconde Guerre mondiale du fait d’un éditorial de RIVAROL du 15 février 2023 sur le dîner annuel du CRIF, 100 jours-amende à 100 euros, soit 10 000 euros, pour provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion et contestation publique de l’existence de crime contre l’humanité pour une vidéo rivarolienne d’actualités mise en ligne le 19 février 2023 et où je m’étonnais que, dans des écoles dites catholiques sous contrat, on conduisît systématiquement les enfants à Auschwitz, au Struthof, au camp des Milles ou au mémorial de la Shoah mais jamais en Vendée où des catholiques sont morts martyrs pour leur foi.
Troisième condamnation : 100 jours-amende à 50 euros, soit 5 000 euros, pour injures publiques en raison des l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre. Là je suis condamné seulement en tant que directeur de la publication car je ne suis pas l’auteur de l’article incriminé. Il s’agit d’un article daté du 6 septembre 2023 de notre collaborateur Jean-Philippe Robiquet qui commentait à l’époque la nomination de Gabriel Attal au ministère de l’Éducation nationale et qui critiquait l’attitude de Sébastien Chenu, vice-président de l’Assemblée nationale et du RN, qui avait défendu Attal après que Philippe de Villiers eut mis en cause dans un tweet son idéologie LGBTiste. Lequel Chenu, qui s’est constitué partie civile, réclamait 15 000 euros de dommages et intérêts. Il en a obtenu finalement 3 500, ce qui est déjà beaucoup. Quant aux deux autres parties civiles, qui s’étaient constituées pour les deux premiers dossiers, elles ont obtenu 16 000 euros : 9 000 euros pour l’Observatoire juif de France (OJF) et 7 000 euros pour le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) pour leur prétendu préjudice moral. La loi Pleven depuis 1972 permet en effet à des associations dites antiracistes ou mémorielles (mais en réalité tribalistes et ultra-sionistes) de se constituer partie civile à l’audience et de réclamer des sommes considérables en arguant d’un extravagant préjudice moral.