Le jeune fondateur du groupuscule d’extrême droite Organisation des armées sociales (OAS, en hommage à son célèbre prédécesseur du début des années 1960), Logan Nisin, a été condamné, mardi 12 octobre, à neuf ans d’emprisonnement ferme avec maintien en détention, lors du premier procès pour terrorisme d’ultradroite jugé en France depuis 2017.
Le tribunal de Paris a aussi reconnu coupables d’« association de malfaiteurs terroriste » cinq autres prévenus, âgés de 23 à 33 ans, prononçant notamment une peine de sept ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt pour Thomas Annequin, le numéro 2 du groupuscule d’ultradroite.
Les prévenus comparaissent au tribunal correctionnel de Paris, depuis le 21 septembre, pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Le groupe projetait d’attaquer des mosquées, des kebabs, des bars gauchistes et des personnalités politiques dans le but d’enclencher une « remigration » des immigrés. « Rebeus, blacks, dealeurs, migrants, racailles, djihadistes, si toi aussi tu rêves de tous les tuer, nous en avons fait le vœu, rejoins-nous ! », enjoignait l’un des tracts de recrutement de la nouvelle OAS.
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« Loin d’un projet politique fantasmé », la « nouvelle OAS » a été conçue en « calquant la structure de l’Organisation armée secrète de 1961 », groupe politico-militaire responsable d’une répression sanglante dans les années 60 contre l’indépendance de l’Algérie, a estimé le président de la chambre en lisant son jugement. Dans ce dossier, « tout atteste de l’imminence du passage à l’acte », « l’OAS a été créée comme une armée de défense prête, le cas échéant, à déstabiliser les institutions », « à fracturer le corps social », a poursuivi le magistrat, en rappelant ses « appels à la rébellion », ses « incitations à tuer » ou ses projets de racket d’entreprises pour financer des armes.
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