Les déclarations de Lieutenant Général Dahi Khalfan Tamim à propos d’une solution pacifique au conflit israélo-palestinien ont été relayées dans un article paru sur le site du Jerusalem Post le 21 mars dernier.
Pour Rappel, le Lieutenant-Général est à la tête de la Sécurité Général de l’Émirat de Dubaï. C’est également lui qui avait conduit l’enquête sur l’assassinat par le Mossad du leader du Hamas Mahmoud Mabhouh en 2010. Connu pour son franc-parler, il aurait par ailleurs reçu des menaces dans le cadre de cette enquête.
Lors d’un discours prononcé à Manama (Bahreïn) le 20 janvier 2012, Tamim a déclaré que « […] la politique étasunienne était la menace numéro une pour la région [le Golf] », fondant son propos sur le manque de loyauté de l’hégémon mondial envers ses alliés.
Ces propos illustrent parfaitement le pragmatisme dont fait preuve Dahi Khalfan Tamim et dont il a de nouveau fait preuve lors de ses propos au sujet d’une solution au conflit israélo-palestinien. Sur Twitter, il a notamment déclaré à ce sujet que :
« Israël reconnaitra uniquement la Palestine si les Palestiniens intègrent [Israël] ».
« Je suggère de renoncer à l’idée d’un État palestinien et être satisfait avec un État israélien qui inclurait ensemble les Israéliens et les Palestiniens et rejoindrait la Ligue Arabe ».
Selon lui, « l’État binational deviendrait finalement un État arabe, où les Juifs seront minoritaires, tels que les citoyens juifs le sont dans le monde arabe ». Il estime que « la minorité arabe deviendrait majoritaire au bout de 70 ans et dirigerait le pays, exactement comme cela s’est produit en Afrique du Sud ».
Dans un esprit de main tendue et de réconciliation, il a ajouté que : « Nous ne devrions pas traiter les Juifs comme nos ennemis. Nous devrions les traiter comme des cousins avec lesquels nous avons un différend au sujet d’un héritage foncier ».
Dahi Khalfan Tamim supporte donc l’unique solution viable pour les deux parties, contrairement par exemple à Benyamin Netanyahou, qui en public, fait semblant de soutenir une solution irréaliste à deux États, alors que dans les faits, il met tout en œuvre afin qu’une telle solution ne se concrétise jamais, notamment en ne mettant pas fin de manière définitive à la colonisation de la Cisjordanie.