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Lors d’une attaque en mars 2020 sur les troupes du maréchal Khalifa Haftar, un chef militaire rebelle à la tête de l’Armée nationale libyenne bouté hors de Tripoli, un drone de type Kargu-2 aurait ainsi attaqué un humain à distance, sans jamais n’avoir reçu d’ordre spécifique, explique le rapport. Alors que les forces du commandant Haftar battaient en retraite, le drone aurait automatiquement engagé plusieurs cibles dont des véhicules transportant du matériel de combat ainsi que des militaires, dont un soldat finalement abattu par le robot.
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L’incident a de quoi alarmer les experts, qui redoutent la perte de contrôle et de le manque de régulation pour encadrer l’utilisation de « robots tueurs ». Il s’agirait ici de la toute première attaque de drone sur un humain sans instruction, explique Zak Kelleborn, consultant spécialiste des systèmes sans équipage. Celui-ci s’interroge : « À quel point ce système de ciblage est-il efficace ? À quelle fréquence se trompe-t-il de cible ? » De son côté, Jack Watling, chercheur en opérations militaires au Royal United Services Institute (RUSI), affirme dans les colonnes du New Scientist que cet incident démontre « l’urgent et important » besoin de débats autour de la régulation des armes autonomes.
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