JERUSALEM (Reuters) - Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a avisé des pays amis qu’Israël préparait une offensive contre les activistes palestiniens à Gaza et son adjoint Matan Vilnaï a prévenu ces derniers qu’ils s’exposaient à une "shoah" s’ils poursuivaient leurs tirs de roquettes contre l’État juif.
"Plus les tirs de roquettes Kassam s’intensifieront, plus les roquettes augmenteront de portée, plus la shoah à laquelle ils s’exposeront sera importante, parce que nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre", a dit Vilnaï à la radio de l’armée israélienne".
"Shoah" est un mot hébreu le plus souvent utilisé pour signifier holocauste, et plus particulièrement le génocide des Juifs durant par le régime nazi, mais il peut également désigner un désastre ou une conflagration.
Le porte-parole de Vilnaï et le ministère des Affaires étrangères se sont empressés de préciser qu’il avait employé le mot "shoah" dans le sens de désastre mais ses propos témoignent de la colère persistante de l’État juif.
Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas, a réagi en affirmant : "Nous sommes confrontés à de nouveaux nazis qui veulent massacrer et brûler le peuple palestinien".
Quelque 35 Palestiniens, dont six enfants, ont été tués depuis mercredi dans des raids israéliens à Gaza.
Vendredi, un petite fille de un an et un expert en munitions du Hamas ont été tués lors de deux frappes distinctes dans la bande de Gaza, ont rapporté des sources médicales et des responsables du Hamas.
L’activiste Eyad al Achram a été tué par un missile israélien après la tombée de la nuit. L’armée israélienne a confirmé avoir pris pour cible cette zone.
NOUVELLES VICTIMES DANS LE NORD DE LA BANDE DE GAZA
Malak Al Kafarna, une petite fille de un an, a succombé à une blessure à la tête infligée par un éclat d’obus, a rapporté Raed Al Arini, médecin à l’hôpital de Chifa. Un missile s’était abattu quelques heures plus tôt près de sa maison à Beït Hanoun dans le nord du territoire. Il s’agit du deuxième bébé tué cette semaine.
Des responsables du Hamas ont déclaré que l’explosion, qui a également fait quatre blessés, avait été provoquée par un missile sol-sol israélien mais des habitants ont rapporté que des roquettes tirées par des activistes en direction d’Israël étaient retombées en territoire palestinien.
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert répugne à ordonner une opération terrestre d’envergure à Gaza, susceptible de causer la mort de nombreux civils palestiniens et des pertes sérieuses dans les rangs de Tsahal, mais il y est incité de plus en plus fortement.
Selon des sources au sein des services de sécurité citées par la radio publique israélienne, des plans pour un assaut ont été préparés mais l’offensive ne serait pas imminente.
Ehud Barak a adressé à des dirigeants étrangers, dont la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, des messages les préparant à cette éventualité. "Israël ne souhaite pas une offensive, mais le Hamas ne nous laisse pas d’autre choix", écrit le dirigeant travailliste, selon le quotidien Yedioth Ahronoth.
Les États-Unis ont exhorté Israël à mesurer les conséquences de ses actes. Rice doit rencontrer la semaine prochaine Olmert et les dirigeants palestiniens en Cisjordanie.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, hostile au Hamas depuis que ses combattants ont pris le contrôle de la bande de Gaza en juin, a jugé "dangereuses" les menaces israéliennes. "Même les Palestiniens qui veulent voir le Hamas défait sont scandalisés par le fait que 15 civils palestiniens dont des enfants et un bébé fassent partie des 33 victimes", a-t-il dit.
Son cabinet a publié un communiqué dans lequel le président palestinien demande à Israël "de cesser ses attaques et demande à tous les groupes de revenir immédiatement au calme et de cesser les tirs de roquettes."
"PAS D’AUTRES OPTIONS"
Le ministère israélien des Affaires étrangères avait averti jeudi soir que la poursuite des tirs de roquettes pourrait "ne pas laisser d’autre choix à Israël" que de renvoyer son armée à Gaza, d’où elle s’était retirée à l’été 2005 après 38 ans d’occupation.
Les tirs de roquettes créent la psychose depuis longtemps dans les villes israéliennes situées près de la frontière mais la mort d’un civil mercredi, la première depuis le mois de mai, a accru la pression publique sur le déjà impopulaire gouvernement d’Olmert.
Le chef du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a prédit vendredi devant des dizaines de milliers de sympathisants l’échec d’une éventuelle offensive d’envergure de Tsahal.
"C’est la preuve des intentions agressives planifiées d’Israël contre notre peuple", a-t-il dit. "Ils veulent que le monde condamne ce qu’ils appellent l’Holocauste et aujourd’hui ils menacent notre peuple d’un holocauste".
Version française Marc Delteil et Gwénaëlle Barzic (Le Monde)
"Plus les tirs de roquettes Kassam s’intensifieront, plus les roquettes augmenteront de portée, plus la shoah à laquelle ils s’exposeront sera importante, parce que nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre", a dit Vilnaï à la radio de l’armée israélienne".
"Shoah" est un mot hébreu le plus souvent utilisé pour signifier holocauste, et plus particulièrement le génocide des Juifs durant par le régime nazi, mais il peut également désigner un désastre ou une conflagration.
Le porte-parole de Vilnaï et le ministère des Affaires étrangères se sont empressés de préciser qu’il avait employé le mot "shoah" dans le sens de désastre mais ses propos témoignent de la colère persistante de l’État juif.
Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas, a réagi en affirmant : "Nous sommes confrontés à de nouveaux nazis qui veulent massacrer et brûler le peuple palestinien".
Quelque 35 Palestiniens, dont six enfants, ont été tués depuis mercredi dans des raids israéliens à Gaza.
Vendredi, un petite fille de un an et un expert en munitions du Hamas ont été tués lors de deux frappes distinctes dans la bande de Gaza, ont rapporté des sources médicales et des responsables du Hamas.
L’activiste Eyad al Achram a été tué par un missile israélien après la tombée de la nuit. L’armée israélienne a confirmé avoir pris pour cible cette zone.
NOUVELLES VICTIMES DANS LE NORD DE LA BANDE DE GAZA
Malak Al Kafarna, une petite fille de un an, a succombé à une blessure à la tête infligée par un éclat d’obus, a rapporté Raed Al Arini, médecin à l’hôpital de Chifa. Un missile s’était abattu quelques heures plus tôt près de sa maison à Beït Hanoun dans le nord du territoire. Il s’agit du deuxième bébé tué cette semaine.
Des responsables du Hamas ont déclaré que l’explosion, qui a également fait quatre blessés, avait été provoquée par un missile sol-sol israélien mais des habitants ont rapporté que des roquettes tirées par des activistes en direction d’Israël étaient retombées en territoire palestinien.
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert répugne à ordonner une opération terrestre d’envergure à Gaza, susceptible de causer la mort de nombreux civils palestiniens et des pertes sérieuses dans les rangs de Tsahal, mais il y est incité de plus en plus fortement.
Selon des sources au sein des services de sécurité citées par la radio publique israélienne, des plans pour un assaut ont été préparés mais l’offensive ne serait pas imminente.
Ehud Barak a adressé à des dirigeants étrangers, dont la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, des messages les préparant à cette éventualité. "Israël ne souhaite pas une offensive, mais le Hamas ne nous laisse pas d’autre choix", écrit le dirigeant travailliste, selon le quotidien Yedioth Ahronoth.
Les États-Unis ont exhorté Israël à mesurer les conséquences de ses actes. Rice doit rencontrer la semaine prochaine Olmert et les dirigeants palestiniens en Cisjordanie.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, hostile au Hamas depuis que ses combattants ont pris le contrôle de la bande de Gaza en juin, a jugé "dangereuses" les menaces israéliennes. "Même les Palestiniens qui veulent voir le Hamas défait sont scandalisés par le fait que 15 civils palestiniens dont des enfants et un bébé fassent partie des 33 victimes", a-t-il dit.
Son cabinet a publié un communiqué dans lequel le président palestinien demande à Israël "de cesser ses attaques et demande à tous les groupes de revenir immédiatement au calme et de cesser les tirs de roquettes."
"PAS D’AUTRES OPTIONS"
Le ministère israélien des Affaires étrangères avait averti jeudi soir que la poursuite des tirs de roquettes pourrait "ne pas laisser d’autre choix à Israël" que de renvoyer son armée à Gaza, d’où elle s’était retirée à l’été 2005 après 38 ans d’occupation.
Les tirs de roquettes créent la psychose depuis longtemps dans les villes israéliennes situées près de la frontière mais la mort d’un civil mercredi, la première depuis le mois de mai, a accru la pression publique sur le déjà impopulaire gouvernement d’Olmert.
Le chef du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a prédit vendredi devant des dizaines de milliers de sympathisants l’échec d’une éventuelle offensive d’envergure de Tsahal.
"C’est la preuve des intentions agressives planifiées d’Israël contre notre peuple", a-t-il dit. "Ils veulent que le monde condamne ce qu’ils appellent l’Holocauste et aujourd’hui ils menacent notre peuple d’un holocauste".
Version française Marc Delteil et Gwénaëlle Barzic (Le Monde)