L’ancien président du Parti national-démocrate d’Allemagne (NPD), Udo Voigt, connu pour ses louanges d’Hitler et son révisionnisme, siégera au sein de la commission des libertés civiles du Parlement européen, rapporte Euractiv, mercredi 9 juillet. Cette instance est notamment responsable du respect des droits de l’homme et de la lutte contre les discriminations.
Avec seulement 1 % des voix aux dernières élections européennes, Udo Voigt a été le premier élu néonazi allemand à faire son entrée au Parlement européen. Malgré le score médiocre enregistré par son parti, il siège à Bruxelles grâce à une réforme du système électoral allemand instaurant une représentation purement proportionnelle aux élections européennes, sans seuil minimum à atteindre. Il s’agira de son premier mandat d’élu.
[...] Fils d’un membre des sections d’assaut (SA) du parti nazi, Udo Voigt, 62 ans, s’est vu condamner il y a dix ans pour avoir qualifié Adolf Hitler de « grand homme d’État ». Par le passé, cet homme a également mis en doute l’ampleur de la Shoah, réclamé la restitution des terres allemandes perdues après 1945, ou encore appelé les électeurs au « combat armé » avant des élections législatives, propos qui lui avaient également valu une condamnation.
Parmi ses nombreuses autres provocations : une affiche de campagne le montrant chevauchant une moto et ce slogan : « Plein gaz ! », accrochée notamment devant le Musée juif d’Allemagne peu avant un scrutin local en 2011...
[...] À la tête du NPD de 1996 à 2011, Udo Voigt a connu un indéniable succès, faisant tripler les effectifs du parti et l’implantant durablement dans certaines parties de l’ex-RDA. Marginalisé au niveau national, le mouvement néonazi compte quelques élus régionaux dans ces territoires déshérités.