Les sanctions internationales contre l’Iran pourraient être levées ces prochains mois si Téhéran accepte de coopérer et ouvre ses sites nucléaires aux inspecteurs, a déclaré le secrétaire d’Etat américain John Kerry dans une interview à l’émission "60 minutes" sur CBS.
"Il est probable qu’on tombe d’accord plus tôt, tout dépend du degré de transparence dont l’Iran fera preuve (…). S’il s’agit d’un programme [nucléaire] pacifique et si nous en obtenons des preuves, les relations avec l’Iran pourront cardinalement changer pour le mieux et dans les plus brefs délais", a indiqué le chef de la diplomatie américaine.
M.Kerry a précisé que Téhéran devait notamment ouvrir aux inspecteurs internationaux les sites de sa centrale nucléaire de Fordo, souterrains notamment, signer un protocole supplémentaire sur des inspections et renoncer à l’enrichissement d’uranium à un degré pouvant permettre un usage militaire.
Cette déclaration de M.Kerry fait écho à la déclaration réalisée vendredi à New York par le président iranien Hassan Rohani, qui a notamment espéré parvenir à un accord sur le dossier nucléaire de son pays d’ici "trois à six mois".
Les Etats-Unis, Israël et d’autres pays reprochent à l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert d’un programme nucléaire civil. Téhéran reconnaît enrichir de l’uranium à 20%, mais affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.
L’Iran fait actuellement l’objet de sanctions décrétées par quatre résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que de restrictions unilatérales imposées par différents pays et organisations.