Les systèmes d’alimentation de secours, très dégradés, sont mis en cause. Un constat inquiétant puisqu’ils peuvent servir à refroidir le combustible en cas de surchauffe.
C’est un document pour le moins embarrassant qu’a dévoilé le Journal de l’énergie. Le journal s’est en effet procuré une note interne d’EDF indiquant clairement que les générateurs diesels, dont le but est de fournir une source d’énergie alternative dans une centrale nucléaire, sont dans un état « dégradé ».
Or, ces installations sont absolument capitales : ce sont elles qui assurent le fonctionnement des éléments vitaux d’une centrale nucléaire (avec, en principe, une autonomie de quinze jours) en cas de problème. Preuve de leur importance considérable : l’accident nucléaire de Fukushima s’est produit notamment car des générateurs de ce type ont été noyés par le tsunami. Ils n’ont alors pas pu alimenter efficacement le système de refroidissement de combustible qui s’est mis à chauffer jusqu’à l’explosion. Or, à la lecture de cette note, il n’est nul besoin d’une vague de vingt mètres de haut pour les rendre hors service, car certains ne seraient plus très loin de cet état.
Aucun générateur dans un état « correct »
Selon la note interne en effet, sur l’ensemble de la revue de l’année 2014, le nombre de ces générateurs classés dans la catégorie « correct » est de… zéro.