Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, lance ce soir à Paris la lecture publique en 24 heures de 35.000 des 76.000 noms des déportés juifs de France, 70 ans après la libération des camps nazis.
La cérémonie, qui doit commencer à 19h, a lieu comme chaque année depuis 25 ans lors de Yom HaShoah, la date fixée par l’État d’Israël pour rendre hommage aux victimes du nazisme.
Mais cette année la lecture publique devant le « mur des noms » au Mémorial de la Shoah prend une résonance particulière, 70 ans après l’ouverture des portes des camps d’extermination et de concentration du régime nazi. Seulement 35.000 des 76.000 noms des déportés juifs de France peuvent être lus en une nuit et une journée.
À Paris, un office aura lieu à la synagogue des Tournelles, en présence du grand rabbin de France, Haïm Korsia, jeudi à 20h00. Auparavant, à 9h15, une cérémonie commémora la déportation de 71 élèves du lycée Lucien de Hirsch (XIXe arrondissement), convoyés le 17 août 1944 avec leurs maîtres vers Auschwitz-Birkenau par le dernier « train de la mort » parti de Paris avant la Libération de Paris.