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Nous vivons dans le totalitarianisme.
Depuis quand une enseignante de philo doit se masquer ?
Salauds.
C’est juste pour que les inscrits ne viennent pas pour de mauvaises raisons !
@ laboub
Faut pas se faire d’illusions, 100% de l’auditoire sera là précisément pour ces raisons,... ))))
J’aurai tant aimé y participer. Quelle frustration de ne pas être à Paris pour le coup. Je me souviens de Soral expliquant que la vision technocratique du monde ne permettait aucune prévision sur l’avenir, et qu’il n’y avait de sérieux pour structurer sa pensée que la philosophie !
La première fois que j’ai entendu cela, je l’ai trouvé un peu mégalo. Puis aujourd’hui je me dis qu’il avait raison.
Demoiselle Mordelynch a l’air d’être une élégante créature.
De plus, et cela ne joue pas pour elle, elle semble être intelligente. La sophistication chez les femmes intelligentes, dans le jeu de la séduction, consiste à se faire passer pour plus idiotes qu’elle ne le sont véritablement.
Trouver un homme, pour ce type de femme, ne doit pas être chose aisée.
les hommes aiment bien les femmes intelligentes,à condition qu’elles ne le soient pas plus qu’eux.
« Aimer les femmes intelligentes est un plaisir de pédéraste ».
Baudelaire
@Arthur :
Masquer vos frustrations derrière une citation ne les rendra pas universelles.
Ça va, ça va, je plaisante... elle a l’air très instruite et très charmante cette Camille Mordelynch.
Non mais parfois j’hallucine de vos commentaires.
Elle ne va pas faire semblant d’être idiote pour vous faire plaisir quand même. Elle va énormément apporter aux membres d’E&R et surtout aux jeunes. Vous n’avez qu’à faire l’effort d’être plus intelligente qu’elle. Non mais vraiment....
Même les femmes sont intelligentes chez E&R, non c’est vrai, les médias nous ont habitué à entendre des femmes débiles parler sans cesse d’égalité, et à force de chercher l’égalité ils en sont arriver à oublier tout le reste : comme penser et réfléchir, ou juste penser à réfléchir.
Platon en bon continuateur de Socrate a légué une somme d’humanités apparaissant à l’homme standard occidental comme étant une œuvre emplie de sagesse.
"Connais-toi toi-même" qui figure sur le Frontant du temple d’Apollon à Delphes et qui peut être regardée comme une invitation à la sagesse nous appelle à l’introspective de soi en questionnant notre environnement jusqu’à l’horizon de nos perceptions afin de connaître nos limites et de faire la différence entre ce que l’on sait et ce que l’on ignore.
Le critère de la beauté qui n’est pas une vertu est à mon sens fort éloigné de la sagesse proprement dite, et ce, quand bien même Aristote la définissait au masculin comme étant la réunion de la grandeur et de l’ordre.
L’esthétique qui est une notion conceptuelle inventée par Baumgarten pour décrire le beau résultant de la nature et des arts n’appartient pas non plus à la puissance de la sagesse.
Dans les sociétés les plus reculées, les sages ont toujours été des anciens qui ont goûté à l’empirisme du temps jusqu’à se parfaire en connaissance et en raison critique et ainsi posséder l’aptitude à discerner le vrai du faux, à éviter la séduction et la tromperie et à maintenir un ordre bienveillant au sein du groupe social auquel ils appartiennent.
La sagesse s’inscrit toujours dans un ordonnancement social organisé autour d’habitudes communes faisant office de coutumes où les sages occupèrent une place à part en raison de leur capacité intellectuelle profonde, de leur aptitude à séparer le vrai du faux et à prodiguer des conseils, et enfin en ce que leur tempérance et leur habileté n’ont jamais suscité de jugements critiques défavorables à leur encontre.
Le sage qui est un homme de bien et dont la conduite est irréprochable nous amène à définir la sagesse comme étant "la connaissance de soi-même" (transfiguration du temps et de l’enracinement de l’être éveillé) et la "la poursuite du bien" (la croyance en la justice et au règne de la paix).
Contrairement aux siècles passés, le savoir dans de nombreux domaines est chamboulé en moins d’une génération. La compréhension du monde d’il y a 50 ans n’est plus valable aujourd’hui. Le sage ne trouve plus sa place dans la société. Celle-ci revient au technicien dont la hauteur de vue est limitée.
Le « Connais-toi toi-même » du temple de Delphes n’est pas une invitation à une introspection nombriliste.
C’est une interprétation moderne et erronée de la maxime, interprétation qui découle de l’individualisme du siècle des Lumières et de la recherche du « bonheur » entendu comme bonheur instantané, et non comme bilan positif, au seuil de la mort, d’une vie menée avec vertu.
« Connais-toi toi-même » signifie « Souviens-toi que tu es un mortel et pas un dieu » pour éviter la démesure, l’hubris.
« Connais-toi toi-même » signifie « Souviens-toi que tu es un mortel et pas un dieu »
Platon semble dire à peu près le contraire :
"SOCRATE : Or, dans l’âme, pouvons-nous trouver une partie plus divine que celle où résident la connaissance et la pensée ?
ALCIBIADE : Nous ne le pouvons pas.
SOCRATE : C’est donc au divin que ressemble cette partie de l’âme et, si l’on regarde cette partie et qu’on y voie tout ce qu’elle a de divin, Dieu et la pensée, c’est alors qu’on est le mieux à même de se connaître.
ALCIBIADE : Il y a bien de l’apparence, Socrate.
SOCRATE : N’est-ce point parce que, comme les miroirs sont plus clairs, plus purs et plus lumineux que le miroir de l’œil, de même Dieu est plus pur et plus lumineux que la partie la meilleure de notre âme ?
ALCIBIADE : Il le semble, Socrate.
SOCRATE : C’est donc en regardant Dieu que nous trouverons le plus beau miroir des choses humaines pour reconnaître la vertu de l’âme, et c’est ainsi que nous pourrons le mieux nous voir et nous connaître nous-mêmes."
C’est parce que l’homme est divin qu’il peut se connaître lui-même en regardant Dieu...
D’où l’intérêt pour toi de t’inscrire à ce cours de philosophie.
@Sudiste
Platon c’est déjà du proto-christianisme, pour le meilleur mais surtout le pire, car faire parler Socrate de la sorte ça n’a rien de l’esprit grec....On voit bien dans cet extrait que Platon est allé à l’école en Egypte avec les juifs (d’ailleurs il fallait être circoncis).
Pour approcher l’esprit grec, il faut taper dans Héraclite, Thucydide ou Eschyle. Voire Aristote, car Aristote c’est déjà un retour à l’esprit grec.
@Robespierre a raison, le "connais toi toi-même" n’était en réalité que le motto d’une attitude plus profonde à propos du "gouvernement de soi/prendre soin de soi".
Répondre de soi-même pleinement, savoir se commander soi même, afin d’être une force vive de la cité, un homme digne de ses droits.
Aussi, certains commentateurs ajoutent que cela était un message de mise en garde concernant la venue au temple : "sâche bien ce que tu vas demander à l’Oracle".
@ Robespierre et Ezra
Ce que vous énoncez ne suffit pas à définir le sens du Gnothi seauton (connais-toi toi-même) et vous ne faites que reprendre à votre compte l’interprétation offerte par Pierre Aubenque dans son essai intitulé "La prudence chez Aristote".
La connaissance de ses limites suggère nécessairement l’introspection de soi en toutes circonstances et durant tout le cours de l’existence.
Aller vers la sagesse consiste d’abord à bien se connaître en identifiant ses propres limites afin d’augmenter et d’affiner sa connaissance et son intelligence tout en étant sincère et vertueux dans ses actes et plus généralement dans son comportement.
La référence aux Dieux que Pierre Aubenque suggère avec force conviction dans son essai provient de la contextualisation de diverses sources dont le temple d’Apollon (divinité Grecque) constitue la pierre angulaire.
Le Gnothi seauton est explicitement présent dans "Le Charmide" et implicitement perceptible dans L’Alcibiade, le Phèdre et le Philèbe.
L’autre source croisée qui a influencé l’interprétation de Pierre Aubenque se trouve dans a lecture d’Antigone de Sophocle et notamment à travers cette citation :
"La prudence est de beaucoup la première condition du bonheur. Il ne faut jamais commettre d’impiété envers les dieux. Les orgueilleux voient leurs grands mots payés par les grands coups du sort, et ce n’est qu’avec les années qu’ils apprennent la prudence."
Sophocle, Antigone, 1347-1353
L’extrait ci-dessous témoigne l’absence de probité dans l’omission de citer la source de votre appropriation
" En dépit de toutes les interprétations modernes qui ont cru y reconnaître l’invitation faite à l’homme de découvrir en lui-même le pouvoir de la réflexion, cette formule n’a jamais signifié autre chose, jusqu’à Socrate […], que ceci, qui est tout différent : connais ta portée, qui est limitée ; sache que tu es un mortel, et non un dieu. Le ‘connais-toi toi-même’ ne nous invite pas à trouver en nous-mêmes le fondement de toutes choses, mais nous rappelle, au contraire, à la conscience de notre finitude : il est la formule la plus haute de la prudence grecque, c’est-à-dire de la sagesse des limites."
P. Aubenque, La prudence chez Aristote, p. 166
@Aymard de Chartres
Votre outrageuse accusation à mon égard, démontrant allègrement votre irrémédiable aliénation mentale, prouve au moins que n’avez pas peur du ridicule.
Merci beaucoup pour ce moment de joie que fut la lecture de votre entreprise d’auto-sabotage.
J’ignorais qui était Pierre Aubenque, je faisais référence aux travaux de Michel Foucault sur Le Gouvernement de Soi (1981-1984).
Et particulièrement la conférence qu’il donna à Berkeley en 1983 sur La Culture de Soi. Foucault y souligne que le gnôthi seauton faisait en réalité partie d’une approche basée sur l’epimelia heautou (appelé aussi cura sui chez les latins).
Cela pourrait être traduit par : "le souci de soi". L’epimelia heautou fut pendant presque un millier d’années un des principes éthiques majeurs pour les Grecs et les Romains (de Epictète à Grégoire de Nysse en passant par Sénèque).
Foucault, à la fin de la conférence, propose 4 raisons pour lesquelles gnôthi seauton a dépassé epimele seautou "prends soin de toi-même" en tant que principe majeur de la pensée ancienne.
L’une des raisons étant le "moment cartésien" qui a requalifié philosophiquement le gnôthi seauton tout en ayant disqualifié par la même occasion l’epimeleia heautou.
Qu’est-ce que la Critique, suivi de La Culture de Soi, Michel Foucault, editions vrin, p.108
@enza
car Aristote c’est déjà un retour à l’esprit grec
Comme par exemple ici :
« Il est donc évident que nous n’avons en vue, dans la Philosophie, aucun intérêt étranger. Mais de même que nous appelons homme libre celui est à lui-même sa fin et n’est pas la fin d’autrui, ainsi cette science est aussi la seule de toutes les sciences qui soit libre, car seule elle est sa propre fin. Ainsi, est-ce à bon droit qu’on pourrait estimer plus qu’humaine la possession de la Philosophie. De tant de manières, en effet, la nature de l’homme est esclave que, suivant Simonide « Dieu seul peut jouir de ce privilège », mais il est indigne de l’homme de ne pas se contenter de rechercher la science qui lui est proportionnée. Si, comme le prétendent les poètes, la divinité est naturellement jalouse, cette jalousie devrait surtout vraisemblablement s’exercera à l’endroit de la Philosophie, et tous les hommes qui y excellent devraient être malheureux. Mais il n’est pas admissible que la divinité soit jalouse (selon le proverbe, « les poètes sont tous de grands menteurs »), et on ne peut pas penser non plus qu’une science serait plus précieuse que celle-là. En effet, la plus divine est aussi la plus précieuse, à un double titre : une science divine est celle qu’il serait digne pour Dieu de posséder, et qui traiterait des choses divines. Or la Philosophie seule se trouve présenter ce double caractère : Dieu paraît bien être une cause de toutes choses et un principe, et une telle science, Dieu seul, ou du moins principalement, peut la posséder. » (Met. A, 982b20 - 983a5)
où là :
« L’Intelligence suprême se pense donc elle-même, puisqu’elle est ce qu’il y a de plus excellent, et sa Pensée est la Pensée de la Pensée. » (Met. Λ, 1074b30)
Tu réécris l’histoire de la philosophie à ta fantaisie et décrètes qui est grec ou ne l’est pas, en trois lignes hargneuses, mais tu n’as semble-t-il pas pris le temps de lire les auteurs grecs et d’autre part les livres d’Aubenque sur Aristote font partie des classiques que tout le monde connaît dès qu’on s’intéresse un tant soit peu à la philosophie antique.
Conclusion : inscription au cours de Mlle Mordelynch...
@ enza
L’une des raisons étant le "moment cartésien" qui a requalifié philosophiquement le gnôthi seauton tout en ayant disqualifié par la même occasion l’epimeleia heautou.
Qu’est-ce que la Critique, suivi de La Culture de Soi, Michel Foucault, editions vrin, p.108
Page 108... ce sont les notes des éditeurs, Arnold Davidson et Daniele Lorenzini, qui ont écrit :
« Foucault attribue au « moment cartésien » la responsabilité d’avoir requalifié philosophiquement le gnôthi seauton et d’avoir disqualifié, au contraire, l’epimeleia heautou. »
Ce que tu as écrit, toi, c’est la paraphrase des notes de Davidson et de Lorenzini expliquant ce que Foucault explique des Grecs...
@Sudiste
Il semblerait que la modération n’ait pas souhaité publier ma réponse à votre précédent commentaire. Ce sera donc une réponse à celui qui suit, et la fin de cet échange.
Pour votre gouverne, sachez que la note 45 (sur le "moment cartésien") fait référence à Foucault lui-même dans son cours sur L’Herméneutique du Sujet p13-32 (Cours au Collège de France 1981-1982 Seuil-Gallimard). C’est marqué avec la référence : HS p13-32...
Apparemment, clown somptueux que vous êtes, vous ne vous donnez même pas la peine de lire avec attention les notes sur un livre de philosophie... c’est quand même facheux.
Bref, je mets fin à cet échange avec vous, considérant que la modération à pris votre partie lors de notre échange en ne publiant pas ma précédente réponse (certes un brin moqueuse).
On se recroisera sur un autre sujet, je n’en doute pas.
En attendant epimele seautou comme disait les anciens, prends soin de toi-même jusqu’à notre prochain conflit.