Rien que l’intro de France 24, la voix de la propagande du pouvoir profond « français » à l’international, donne une idée de la bêtise et du paradoxe de la désinformation officielle. Relisez bien ce qui suit, avant de découvrir l’analyse de la chaîne du service public audiovisuel :
Le parti du président Nicolas Maduro, dont la réélection à la présidence du Venezuela en 2018 n’est pas reconnue par une partie de la communauté internationale, a remporté une victoire écrasante aux élections régionales de dimanche, remportant 20 des 23 postes de gouverneur et la mairie de Caracas.
On résume : une partie de la communauté internationale ne reconnaît pas le président du Venezuela dont le parti vient de remporter une victoire écrasante aux élections régionales. « Une partie » ? On ne sait pas laquelle. « La communauté internationale » ? C’est qui ? C’est nous, vous ? D’autres personnes ? Une organisation officielle ? Officieuse ? Un réseau de pouvoir ?
On a bien compris qu’il s’agissait de la sphère mondialiste liée aux intérêts américains, c’est-à-dire l’Empire, décrit par Alain Soral en 2011. Les rédacteurs de France 24 devraient êtres plus clairs pour leurs lecteurs, mais c’est justement l’objet de la propagande de cacher son projet. On comprend que « la communauté internationale » ne va pas dans le sens du désir du peuple vénézuélien, et plus généralement dans le sens du désir des autres peuples. C’est la définition du mondialisme de Pierre Hillard : destruction des nations indépendantes, soumission à un ordre maléfique supérieur.
La télévision étatique parle de « victoire historique de la révolution » chaviste (du nom de Hugo Chavez, figure de la gauche radicale latino-américaine et défunt prédécesseur de Nicolas Maduro).
Le plus drôle, c’est quand France 24 ironise sur la « télévision étatique »... On voit la paille dans l’œil du voisin, n’est-ce pas ? Et quand France 24 relaye la parole de l’opposant Henrique Capriles, qui évoque la possibilité de bourrage d’urnes.
Avant l’annonce des résultats, l’opposant Henrique Capriles, arrivé deux fois deuxième à la présidentielle, avait émis des réserves considérant que la fermeture tardive des bureaux de vote était source de possibles fraudes : « Maduro et son parti ordonnent au CNE de ne pas fermer les bureaux quand il n’y a plus d’électeurs (...) Ils vont nous mettre des votes qui n’existent pas », avait-il écrit sur Twitter.
C’est étrange, on n’a pas entendu France 24 relayer fidèlement le bourrage d’urnes démocrate des élections américaines de novembre 2020 ! Sinon, France 24 ne voit rien à redire aux sanctions américaines sur le pétrole qui plongent le pays dans la tourmente, mais qui n’empêche pas le peuple vénézuélien de rester pro-Maduro !
Plus que le résultat, le scrutin est considéré important parce qu’il constitue un point de départ à la fois pour le pouvoir qui cherche à faire lever les sanctions qui pèsent sur le pays et pour une opposition cherchant à se reconstruire avant la présidentielle de 2024. Faisant face à des sanctions économiques, notamment de la part des États-Unis qui veulent évincer Maduro du pouvoir, Caracas veut desserrer l’étau et voulait que ce scrutin soit une preuve de sa légitimité. Objectif de Caracas dont une partie des fonds à l’extérieur sont gelés : « faire lever au moins partiellement les sanctions, notamment celles sur le pétrole », estime Oswaldo Ramirez, consultant.
Quant à Juan Guaido, il est victime du syndrome qui frappe les Américains et les médias occidentaux d’obédience mondialiste :
De son côté, après avoir boycotté la présidentielle de 2018 et les législatives de 2020, l’opposition divisée a finalement décidé d’aller au scrutin, en espérant qu’il lui permettra d’impulser une dynamique positive en vue de la présidentielle de 2024. Juan Guaido, sans pouvoir mais reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, estime qu’« il y a une certitude, Maduro est et continuera à être illégitime ».
Alors, qui est légitime ? Le peuple vénézuélien et son président, ou la communauté internationale, c’est-à-dire l’alliance de la dominance mondialiste et des médias qui lui sont inféodés ? On est bien dans le 1 % contre 99 %, la démocratie est toujours interdite au peuple, même en France ! Que l’exemple caricatural vénézuélien ouvre les yeux de nos compatriotes qui croient vivre en démocratie...
Le pouvoir chaviste réconforté par les urnes. Le parti du président vénézuélien Nicolas Maduro a remporté une victoire écrasante aux élections régionales de dimanche 21 novembre, s’assurant 20 des 23 postes de gouverneur, ainsi que la mairie de la capitale, Caracas. Il s’agissait des premières élections avec la participation de l’opposition depuis quatre ans.
« Beau triomphe, belle victoire, belle récolte, produit du travail », a aussitôt exulté le président Maduro à la télévision, parlant de « résultats écrasants ».
[...]
L’opposition divisée participait pour la première fois à un scrutin depuis 2017 après avoir boycotté la présidentielle et les législatives. Malgré les discours appelant à l’union, elle n’a pas réussi à s’unir. Elle remporte trois États : l’île de Nueva Esparta, Cojedes et surtout le Zulia, État pétrolier le plus peuplé du pays dont la capitale est Maracaïbo, deuxième ville du Venezuela.
« La carte est majoritairement rouge (couleurs du pouvoir) comme il était à « prévoir » », indique le politologue Luis Vicente Leon, soulignant que la « division lamentable et absurde de l’opposition » lui a coûté une « victoire promise » dans l’état de Lara.
Le taux de participation s’est élevé à 41,8 % avec 8,1 millions de votants de ce pays de 30 millions d’habitants touché par une crise économique inédite et par l’hyper-inflation, selon les résultats annoncés en soirée par le Conseil national électoral (CNE).
Lire l’article entier sur france24.com
Les enjeux de cette élection par RT