Andreï Pourguine, le vice-Premier ministre de la république autoproclamée de Donetsk, réclame un cessez-le-feu :
« Slaviansk étant assiégée, Igor Strelkov [chef des forces d’autodéfense, ndlr] est contraint d’organiser des corridors ne serait-ce que pour faire venir des denrées alimentaires dans la ville. La mise en place d’un cessez-le-feu est impossible sans la création de corridors humanitaires. »
Outre ces propositions, les responsables des républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk suggèrent la mise en place d’un échange de prisonniers et la venue d’une mission de 300 à 400 observateurs dans les zones où se déroulent les combats.
Le président ukrainien Piotr Porochenko s’est déclaré prêt à décréter un nouveau cessez-le-feu, tout en parlant d’otages au sujet des soldats envoyés par Kiev et capturés par les insurgés et souhaite que l’OSCE soit chargée de la mission d’observation.
Le président de la république autoproclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, a exprimé ses doutes concernant la mise en place de cette nouvelle trêve, dont les modalités ont été négociées par les ministres des Affaires étrangères russe, allemand, français et ukrainien :
« La situation est très tendue. Hier, nous avons subi des frappes aériennes. De nombreuses personnes ont été tuées et des maisons ont été détruites. Les frappes ont endommagé la conduite d’eau qui alimentait Slaviansk, ce qui n’a pas tardé à aggraver la situation humanitaire. Un troisième round de négociations avec Kiev – je les appellerais plutôt consultations – est prévu, mais je doute de son efficacité. Kiev n’appuie pas ses paroles par des actes. »
Des combats très durs se poursuivent à Slaviansk, où cinq à six immeubles ont été détruits par le pilonnage de la Garde nationale. Non loin de la ville, la centrale thermique de Nikolaïevsk est la proie des flammes. Malgré les combats, près d’une tonne de médicaments sont arrivés dans l’agglomération, en provenance de Sébastopol.