Des Chinois ont déposé en juin dernier une marque « les calissons d’Aix », provoquant la colère des calissonniers aixois. Ces derniers, en pleine procédure d’IGP, voient en cette nouvelle marque une menace pour leurs tentatives d’exportations de leurs calissons.
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Une demande de mise en place d’IPG avait déjà été déposée en 2002 auprès de l’Union européenne, mais la procédure n’avait pas abouti : les calissonniers, qui apportent chacun leur touche personnelle à leurs calissons, n’avaient à l’époque pas souhaité qu’un mode de fabrication unique leur soit imposé et avaient posé des recours. En 2010, ils avaient finalement produit un cahier des charges encadrant la fabrication des confiseries : taille, forme, provenance des ingrédients et quantités, processus de fabrication... absolument tout y avait été défini.
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L’IGP, label européen reconnu à l’étranger, permettrait de protéger le calisson en le définissant comme un produit de la région d’Aix-en-Provence uniquement, et apporterait une belle visibilité à la ville d’Aix-en-Provence et à la région PACA. L’obtention de ce label semble nécessaire quand on sait que de nombreux produits régionaux sont régulièrement soumis à des tentatives de contrefaçons : on se rappelle notamment les vraies fausses herbes de Provence en provenance de Pologne ou les « véritables savons de Marseille » fabriqués à base de graisse animale en lieu et place d’huile d’olive.