Trop c’est trop.
Après l’affaire Hessel, l’affaire Céline.
Avant-Hier, M. Hessel, invité à participer à un débat à l’Ecole Normale supérieure, avait vu cette réunion annulée. Pourquoi ?
Le bruit courait sur internet que c’était Mme Pécresse qui l’avait interdite. Dans l’émission "Face aux Français", présentée par Guillaume Durand, on l’interroge à ce sujet.
Est-ce elle qui a donné cet ordre ? Elle s’en défend vivement : "Je n’en ai pas le pouvoir...Depuis le moyen-âge..." tout en faisant un lapsus savoureux. Le lapsus est la spécialité d’un gouvernement parfaitement à l’aise dans ses baskets. Ils les collectionnent. Ils font des concours. Voulant dire : " C’est impossible sans l’accord du président de l’université... elle dit "sans l’accord du président de la République...." Bien. On a la réponse à la question posée.
Mais qui s’est opposé à cette réunion ? Le Crif. Le conseil représentatif des institutions juives de France.
Pourquoi ? Parce que cette réunion était organisée par une association qui avait appelé à boycotter les produits d’Israël. C’est interdit. C’est une infraction pénale.
Quel rapport ? Si l’on appelle à boycotter Israël on ne peut plus organiser de réunion ? Poursuivez-les pour leur infraction et laissez s’exprimer M. Hessel !
Guillaume Durand fait un peu d’humour :" Il est dangereux M. Hessel ? 90 ans..." Pécresse : "Non, mais la directrice de l’Ecole Normale Supérieure n’avait pas les moyens de garantir la sécurité...." On craignait les débordements des maisons de retraite voisines, Révolution ! Révolution ! A leur tête, Che Hessel ! La réponse est tellement ridicule qu’un thuriféraire du régime , Frédéric Bonnaud, un fanatique de la VO du 11 septembre, pousse l’audace jusqu’à s’exclamer : "Pour la sécurité, Il fallait envoyer Michelle Alliot -Marie !" Grand éclat de rire. Lui, à mon avis, bientôt, il va moins rire.
Mais l’essentiel n’est pas là. Pécresse revient sur cette fameuse histoire de boycott. C’est une infraction pénale qui peut aboutir à de graves sanctions. A côté d’elle, Montebourg. Qui ne dit mot. Bravo. Il ne pouvait pas l’interroger sur cette loi ? Il n’était pas sur son bon profil ?
Au sujet de cet loi anti-boycott, je m’aperçois , dans les fils, que beaucoup d’entre vous la découvrent . Pour mieux vous rendre compte de l’étendue des dégâts, je vous communique la remarquable intervention de M. Benoist Hurel, secrétaire général du syndicat de la magistrature.( Paru dans Libération le 21/11/ 2010)
" Michèle Alliot-Marie a, il y a quelques mois, par une simple circulaire, commis un attentat juridique d’une rare violence contre l’un des moyens les plus anciens et les plus efficaces de la contestation des Etats par les sociétés civiles, à savoir le boycott. Le 12 février, la Chancellerie a eu cette idée extraordinaire selon laquelle tout appel au boycott des produits d’un pays n’était qu’une « provocation publique à la discrimination envers une nation », punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Le ministère demande aux procureurs de la République d’assurer une répression « ferme et cohérente » de ces agissements. Soyons justes : la paternité de cette brillante initiative revient au procureur général de Paris qui avait, dans son rapport de politique pénale 2009, suggéré que « les faits de boycott ou de provocation au boycott peuvent s’analyser, selon les espèces, soit en une provocation à la discrimination, soit en une discrimination ayant pour effet d’entraver l’exercice d’une activité économique ». On peut rappeler les actions de ce type dans l’histoire : boycott du Royaume-Uni en 1930 initié par Gandhi contre la colonisation, boycott de l’Afrique du Sud dans les années 70 par les militants antiapartheid, boycott, à la même époque, par la communauté homosexuelle américaine d’une marque de bière qui refusait d’embaucher les gays ou, plus récemment, boycott des produits chinois par les soutiens de la cause tibétaine et des produits israéliens par les militants palestiniens… Pour l’ex-garde des Sceaux, il ne s’agit pas là d’entreprises de protestation et d’émancipation, souhaitables en démocratie, mais d’associations de malfaiteurs en vue d’attenter à la bonne marche du commerce, donc du monde. L’instrumentalisation d’un texte qui visait à combattre le racisme, le nationalisme et le sexisme est inadmissible, surtout lorsqu’elle vise à faire taire l’engagement citoyen. La circulaire en question, qui a su convaincre au moins un tribunal, constitue donc, pour la société civile, une régression d’une ampleur peu commune. Cette provocation s’est pour l’instant heurtée à un mur de silence. La pénalisation de la contestation est toujours une mauvaise nouvelle pour la démocratie. L’absence de contestation de la pénalisation, lorsque celle-ci ne répond à aucun autre objectif que celui de museler les peuples, n’en est pas une meilleure."
On sait d’où vient cette loi sur le boycott. Des Etats-Unis. On nous en a parlé dans un reportage sur Canal Plus consacré aux méfaits de Monsanto. Ce sont les industries agro-alimentaires, ulcérées de voir que les agriculteurs qu’elles ruinainet poussaient au boycott , qui ont fait voter une loi l’interdisant. Si tu te rebiffes , cent avocats te tombent desus.C’est cette loi qu’a demandée et obtenue le lobby d’Israêl pour préserver son commerce.
On est sciés. C’est arrivé chez nous. On vit dans ce monde là.
Et ça continue.
Suit l’affaire Céline.
Louis-Ferdinand Céline est un auteur violemment anti-sémite. Mais aussi violemment génial. Que fait-on ? On va l’interdire ? On va supprimer toutes les rues et places à son nom ? On va brûler ses oeuvres en place publique ?
Bernanos est antisémite. Il faut lacérer "Sous le soleil de Satan" ?
Voltaire bat tous les records. Il est au Panthéon. Va-t-on le tirer du Panthéon par les pieds ? Interdire l’entrée avec des barricades ?
Mais revenons à Céline. Chaque année le Ministère de la Culture établit une liste de personnalités en fonction de la date de leur naissance ou de leur mort. L’écrivain figurait dans la mouture initiale du bottin des grands hommes de l’année, à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, en juillet.
Rue 89 commente les faits : "Le nom de Louis-Ferdinand Céline a finalement été biffé de la liste des personnalités que la France devait commémorer en 2011. Serge Klarsfeld avait réclamé cette semaine que les Archives nationales -et donc le ministère de la Culture- fassent marche arrière, du fait du passé collaborationniste de l’auteur antisémite de « Voyage au bout de la nuit ». Le président de l’Association des fils et filles de déportés a obtenu gain de cause. Frédéric Mitterrand a donc fait marche arrière."
L’homme qui trouve que Ben Ali n’est pas un dictateur, le défenseur de Polanski, sacrifie Céline, un des plus grands écrivains Français, à une pression que les juifs même, les juifs sensés, trouvent intolérables. Pression de Serge Klarsfeld pour Céline. Pression du Crif pour Hessel. Les deux étant très proches. Esther Benbassa, directrice d’études à l’Ecole pratique des hautes études accuse : "Le Crif terrorise certains Juifs et tous les non-Juifs. Il fait régner sa loi à l’intérieur de la communauté juive, bannissant l’un, qui n’obéit pas à ses injonctions, l’autre, qui publie un livre non conforme, un troisième encore qui ose critiquer la politique d’Israël. Alors que tous les Juifs sont loin de se reconnaître en lui, le Crif ne s’en considère pas moins comme leur porte-parole et aussi comme leur directeur de conscience. Mais le Crif fait aussi la loi à l’extérieur de la communauté, accusant qui ils veulent d’antisémitisme, suscitant des procès contre tel journaliste, contre tel intellectuel, contre tel militant. Le Crif, en un mot, terrorise psychologiquement certains Juifs et tous les non-Juifs au nom de la défense d’Israël."
Bien. Nous sommes informés. Nous redoutions le nouvel Ordre Mondial. Nous avons le Nouvel Ordre Français. Pour nous entraîner.
Une question se pose : Le Crif est-il noyauté par des traitres qui cherchent à le rendre antipathique ? On serait tenté de le croire ! On n’a jamais vu une telle maladresse ! A croire qu’ils veulent faire naître cet antisémitisme qu’ils redoutent ! L’excès n’est jamais profitable à ceux qui s’y abandonnent.
Dernier point : Je voudrais signaler qu’en 2011 figure sur la liste des hommes à honorer M. Pompidou. Alors, là, non ! Veto ! S’il y en a un qu’il faut supprimer de ces célébrations nationales, c’est bien lui, l’homme de la loi de 1973 qui, vassal de la banque Rothschild, nous a mis dans un marasme financier effroyable !
Je dirai même plus ! Changer le nom du centre Pompidou, me paraît un devoir national ! Voilà un objectif de campagne !
Je propose comme nouveau nom : le centre "Poupoupidou".
En hommage à Marylin Monroë.
Presque avec les mêmes lettres. Ca coûtera moins cher.
Et pour faire un peu d’argent pour couvrir les frais engendrés par ce changement, je propose qu’on dresse une immense statue de M M à l’entrée. Des ventilateurs feraient voler sa robe. On lui passerait entre les jambes. Elle aurait des écrans vidéos sur sa culotte. Ca serait moderne. Ca ferait un tabac ! Tout le monde voudrait lui passer dessous !
(J’espère qu’elle n’était pas antisémite !)
Bonne nuit les petits ! Le marchand de sable est passé ! Demain sera un autre jour. Espèrons-le !