Après 12 ans de gouvernement Kirchner, la victoire du maire de la capitale, opposé au péroniste Daniel Scioli, marque un virage à droite pour la 3e économie d’Amérique latine.
Le candidat de l’opposition libérale Mauricio Macri a été élu dimanche président de l’Argentine en remportant le second tour face à son rival péroniste de centre gauche Daniel Scioli, qui a concédé la défaite. Après dépouillement de pratiquement tous les bulletins de vote, Mauricio Macri, maire de droite de la capitale Buenos Aires, était crédité de 51,5% des voix contre 48,5%, un écart qui s’est progressivement réduit dans la soirée sous toutefois inverser la tendance.
« C’est le début d’une nouvelle ère qui doit nous conduire vers les la croissance et le progrès dont nous avons besoin », a déclaré le président élu, favori des milieux d’affaires, à ses partisans en liesse. « C’est comme un rêve », a réagi Angela Torres, une médecin de 43 ans présente au quartier général de Macri sous un déluge de musique latino et de ballons gonflables bleus et blancs, les couleurs du drapeau argentin. « Une nouvelle Argentine est en route et tout va aller mieux », veut-elle croire. [...]
Cristina Fernandez s’est exprimée plusieurs fois sur les ondes ces dernières semaines pour appeler les électeurs à garantir le maintien des programmes sociaux du gouvernement en faveur de l’éducation, de la santé et des mères pauvres. « Quand je partirai, plaise à Dieu que ne soit pas détruit ce qu’il a fallu des années pour construire », a-t-elle lancé à ses partisans lors d’un récent meeting.