En visite à Damas le 21 octobre 2010, Hugo Chavez, Président du Venezuela, a appelé à « accélérer la naissance d’un nouvel ordre mondial » qui mettrait fin à la suprématie de l’Occident. Le Président vénézuélien et son homologue syrien Bachar el-Assad ont par ailleurs déclaré « rejeter toute ingérence étrangère dans les affaires des deux pays et de leur région ». Hugo Chavez a soutenu le droit de la Syrie à récupérer le Golan, occupé par l’entité sioniste depuis 1967 (et ce, malgré les résolutions des Nations Unies et le prétendu droit international). Ce volet politique a été complété par une série d’accords économiques, qui viennent renforcer la coopération entre les deux pays.
Le Venezuela est un des principaux producteurs de pétrole et membre de l’OPEP. A ce titre, il est une puissance incontournable dans l’équilibre économique mondial. Ses prises de position anti-impérialistes et antisionistes lui confèrent une audience qui va bien au-delà de l’Amérique latine. Il est, avec l’Iran (tous deux puissances pétrolières et gazières), l’un des maillons importants du camp de la Résistance. La Syrie est le seul pays arabe de la ligne de front face à Israël à ne jamais avoir capitulé ou collaboré avec l’ennemi. Quant au Liban, il démontre comment, avec le Hezbollah, un parti politique arabe peut regrouper autour de lui une grande partie de la population (l’idée de Résistance à l’agression sioniste permettant de dépasser les clivages confessionnels ou communautaires).
La présence d’un grand pays latino-américain dans le Front mondial de la Résistance contre l’impérialisme et le sionisme, donne à ce combat la dimension internationale nécessaire à une lutte qui concerne tous les continents. Le soutien apporté par Hugo Chavez à la Syrie arrive au moment où les « négociations » entre Tel Aviv et le groupe palestinien de la collaboration sont au point mort, confirmant ainsi qu’on ne négocie pas avec le sionisme, mais qu’au contraire on le combat. Dans ce domaine, la Syrie n’a jamais faibli, et il est normal et positif qu’elle joue aujourd’hui le rôle important qui est le sien dans le camp de la Résistance.
Il est à souligner que ce voyage d’Hugo Chavez en Syrie a été pratiquement occulté par les médias français sionisés. C’est vrai qu’il vaut mieux faire croire que la Syrie et l’Iran sont des pays isolés… Hugo Chavez est là pour démontrer le contraire ; d’autres suivront, n’en doutons pas !