Commentaires du Président Vladimir Poutine au sujet des sanctions américaines contre la Russie prises le 20 mars 2014 :
Retranscription
Question d’un journaliste : Vous vous êtes déjà exprimé au sujet des sanctions qui ont été imposées [contre diverses personnalités russes] lors de la réunion du Conseil de sécurité qui s’est tenue aujourd’hui, mais néanmoins, la liste comprend des noms dont la présence est difficile à expliquer, comme M. [Gennady] Timchenko, MM. [Arkady et Boris] Rotenberg et M. [Yuri] Kovalchuk, par exemple. Sont-ils visés parce qu’ils sont considérés comme vos amis, ou parce qu’ils sont liés aux événements de Crimée d’une quelconque manière ?
Vladimir Poutine : Eh bien, pour être honnête, oui, j’avoue que ce sont eux, les « hommes armés courtois » [de Crimée] vêtus en tenue de camouflage et portant des fusils semi-automatiques au côté. Et [c’est vrai que] leurs noms de famille étaient un peu bizarres aussi. Les noms que vous venez de mentionner, par exemple : « Kovalchuk », « Rotenberg », « Timchenko » – ce sont tous des noms typiquement « Moskals » [terme ukrainien désignant les Russes]. Je pense que je serais sage de garder mes distances avec eux...
Les sanctions visent également une banque. Étant donné que cette banque n’a absolument aucun lien avec les événements de Crimée, et qu’elle a de nombreux clients, nous devrons certainement lui accorder notre protection et faire tout ce que nous pouvons pour nous assurer qu’il n’y a pas de conséquences négatives pour la banque elle-même ou pour ses clients.
Comme vous le savez, j’ai déjà déclaré que j’allais ouvrir un compte personnel dans cette banque, et j’ai d’ores et déjà donné pour instruction à la Direction administrative présidentielle de transférer mon salaire sur ce compte. J’ai également adressé une requête à la Banque centrale, non pas au sujet de mon salaire, mais en vue d’apporter un soutien à cette banque, d’autant plus qu’elle porte le nom très symbolique et vibrant de « Rossiya » [Russie].
Voir aussi, sur E&R : Discours de Vladimir Poutine sur l’intégration de la Crimée à la Fédération de Russie