Un rapport de l’ONG Conflict Armament Research (CAR), consulté jeudi par l’Agence France-Presse, dévoile que le groupe État islamique (EI) s’est armé indirectement grâce aux États-Unis et à l’Arabie saoudite.
Dans ce document publié au terme de trois ans de recherches sur le terrain, l’ONG CAR analyse l’armement utilisé par l’EI, en se basant sur un échantillon de 40 000 pièces. Des armes fournies aux rebelles en Syrie, notamment par Washington et Riyad, sont tombées aux mains des djihadistes.
Selon Conflict Armament Research, les États-Unis et l’Arabie saoudite ont fourni des armes « apparemment à des forces de l’opposition syrienne », et ce, de manière illégale. [...]
« La fourniture de matériel [militaire] dans le cadre du conflit syrien, par des parties étrangères, notamment les États-Unis et l’Arabie saoudite, a indirectement permis à l’EI d’obtenir des quantités substantielles de munitions antiblindage », poursuit CAR.
Sans détailler les circonstances qui ont permis aux djihadistes d’obtenir cet armement, le rapport explique toutefois que les combattants de l’EI ont parfois pu s’emparer de ce matériel « en le capturant sur le champ de bataille ».