Les relations houleuses entre la Chine et le Viêt Nam n’ont pas échappé aux États-Unis, qui ont pris une initiative destinée à embarrasser Pékin.
Le département d’État a informé les autorités vietnamiennes de la levée partielle de l’embargo (en vigueur depuis la fin des hostilités entre les deux pays en 1975) sur les ventes d’armes afin que celle-ci puisse assurer sa sécurité maritime.
Hanoï pourrait se porter acquéreur d’appareils de surveillance P-3 Orion d’occasion. Cette annonce a été faite à l’issue d’une rencontre entre le secrétaire d’État John Kerry et le ministre des Affaires étrangères vietnamien Pham Binh Minh, également vice-Premier ministre (photo ci-dessus).
La veille, M. Kerry avait rencontré son homologue chinois Wang Yi, au moment ou des manifestations ont lieu à Hong Kong. Barack Obama doit entamer une vaste tournée en Asie en novembre prochain.
Un différend territorial oppose Pékin et Hanoï en mer de Chine méridionale, chacun des pays revendiquant notamment la souveraineté sur l’archipel disputé des Paracels, où se situe une importante zone de pêche. La Chine y a aussi mis en place en mai dernier une plateforme pétrolière provoquant l’ire du Viêt Nam et des émeutes antichinoises, obligeant l’Empire du milieu à retirer son installation.
La Chine a aussi des prétentions sur des zones ou s’exerce la souveraineté de Taïwan, des Philippines, de la Malaisie et de Brunei.