Pendant trois ans, Yasmine fut l’égérie des vidéos Dorcel. Contrôle total sur la vie privée, tournages sordides en Hongrie, pression mentale et physique : elle raconte.
Vous avez quoi sur le coeur ?
Yasmine - Un immense ras-le-bol. Le X ne m’a strictement rien apporté, hormis des jaquettes de films qui me poursuivront à vie. C’est une énorme désillusion. Mais je ne regrette pas de m’être engagée dans la voie du X. Lorsque je l’ai fait, Grégory Dorcel (le fils, qui s’occupe des contrats – ndlr) m’a dit : "On va faire de toi une star, et même quand tu arrêteras on t’aidera, on est une famille, on ne te laissera pas tomber." J’ai signé pour trois ans chez eux, mais depuis que je ne suis plus liée à cette compagnie, je n’ai pas eu la moindre nouvelle.
Vous avaient-ils fait des promesses qui étaient garanties par un contrat écrit ?
Pas au sens formel du terme. D’après eux, il s’agissait d’un engagement moral fort. Suite à ma décision d’arrêter le X, je les ai rappelés : ils étaient sans cesse occupés, jamais joignables. Je peux comprendre qu’ils aient beaucoup d’affaires à gérer vue l’étendue de leur business, c’est quand même une grosse boîte. Mais j’aurais aimé qu’ils m’aident ; j’ai un nom, j’aurais voulu développer la "marque" Yasmine, exploiter des produits dérivés, faire un livre, que sais-je encore, simplement pour vivre et continuer d’exister.