L’alliance de Momo El-Wahab, faux prédicateur et faux exégète, avec le Saoud, faux prince et faux aristocrate de l’islam, semble avoir été Les Lumières de l’islam, le moment historique de terreur réformatrice destinée à imposer un travestissement de la doctrine.
Ces illuminés de la péninsule arabique n’ont pu asseoir leur hérésie révolutionnaire que par l’entremise financière et la tutelle des Anglo-saxons, eux-mêmes porteurs de la contre-théologie des Illuminés.
Les années 1920 -1930, marquées par une sévère récession économique aux États-Unis, ont insufflé aux Anglo-saxons le besoin de maîtriser le cours des événements : ayant perdu pied à l’intérieur, ils sont devenus marionnettistes à l’extérieur.
L’intervieweur, monsieur « excusez-moi, je vais vous couper », nous dit que le frérisme s’origine dans une volonté de modernisation de l’islam. Faux. L’hérésie frériste a plutôt consisté en une entreprise de durcissement et de radicalisation de l’islam, autant dans son projet que dans son application. En d’autres termes, les El-Bana et associés se sont chargés, devant l’histoire, de créer l’armée de réserve de rétrogrades enturbannés et de mabouls sanguinaires qui ont, par la suite, justifié, légitimé et fourni aux États-Unis la caution morale pour s’ingérer dans les affaires arabes, déclencher la guerres Iran-Irak, détruire l’Irak, la Lybie, la Syrie.
Le frérisme n’a pas été, à proprement parler, une création de la CIA. La CIA n’est pas un génial inventeur de brevets, mais une charogne qui exploite et active des névroses collectives préexistantes : les ferments du contre-islam biblique étaient déjà présents, à l’état embryonnaire, chez les Bédouins.
Les proto néo-conservateurs anglo-américains se sont reconnus dans cette protestation sourde des élites illuminées du monde arabe ; ils ont donc sponsorisé les olympiades du réformisme le plus rétrograde, et attendu que l’islam traditionnel se mue en islamisme. Le fret démocratique américain gagnait ainsi son contrat d’exportation sur un millénaire.
Répondre à ce message