jour d’élection pour Félix
De méprisables desseins dès demain sur nos cous
Voilà la promesse sûre d’un système entrainé.
D’un candidat l’autre, ce choix pour sûr biaisé :
Telle une catin, on nous vole nos coeurs et nos sous.
Vile Europe, vante la paix et la prosperité
Et vends ceci, brade cela, avantage tes pairs
Chantant démocratie et nous laissent dans la misère.
Voilà le vote : de la peste et du choléra,
Résistance illégale et honneur à prix bas.
Tous palestiniens ! Nous buvons une eau sale !
Nos corps criblés de dettes. On s’amuse dans la salle !
Spectacles répétés. Occupations sondagières.
De l’ennui point n’en faut, du vulgaire, du vulgaire !
A nos rêves formatés répondront docilement,
En nous charcutant les uns les autres promptement.
Nos maîtres usuriers , experts en dissimulation,
de nos destins d’enfer, feront fructifier,
De nos vies, nos rêves, nos morts, leur argent, leurs actions.
Tous palestiniens ! Est-ce une sotte conclusion ?
A y regarder bien, tout cela fut prédit.
D’un répit heureux d’une insouciance à Paris,
Je vois désormais clair, j’ai vécu à crédit.
Le mien bien sûr ! De croire aux vertus cardinales,
habitaient mon semblable si différent et pourtant.
De gloutons usuriers dansant aux bacchanales
sur nos corps écrasés, ils chanteront leurs victoires !
Des âges les plus profonds, ils pratiquent l’âme des couards,
De mille manières subtiles, nous feront nous haïr,
En inventant ce jeu nommé démocratie,
Ils rongent et corrompent nos libertés, ce débri.
Votons et votons. Pour un peu plus encore,
Enfoncer dans nos têtes, le rêve du créditeur :
"Ta vie, mon ami, ne vaut que par mon prix.
Ecoute, parle, pense et ne jure que par moi.
Amuse la galerie et surtout ne te plains pas.
Tu as le choix consenti entre moi et moi."