Le grand Lyon et les deux rats
15 décembre 2012 14:02, par ErdovalLe ton du billet est celui d’un digne descendant de feue la Mère Cotivet, un vrai "gone" en quelque sorte. Et cela n’est pas fait pour me déplaire... Mais je ne suivrai pas Félix Niesche sur le fond car sa critique me paraît manquer d’un éclairage plus complet sur l’état général de notre République. On en est arrivé, me semble-t-il, à un état de dégradation tellement avancé de l’Etat (perte de souveraineté) que finalement on a l’impression que certains pensent qu’on peut s’en sortir par le haut, c’est-à-dire par l’Europe. Il ne s’agirait donc pas tant de shunter le département que de courcircuiter l’Etat aux mains d’un monde de politiques ringards, plus ou moins traitres, des faux types, tous plus ou moins destinés à une fin de branchus. Mais l’Europe c’est pas l’Europe, ce sont les Etats Unis ou plutôt une colonie américaine et la France une province divisée en chapelles dominées par des petits notables incapables de formuler un projet pour la France, sans aucun sens de l’intérêt général, uniquement préoccupés de conserver leurs privilèges (débat actuel pitoyable sur la réserve parlementaire, entre autres questions telles que le cumul des mandats). face à l’Europe, la France aurait dû se réorganiser autrement que par cette régionalisation qui équivaut à une mise en pièces, une division, la disparition de l’Etat Nation. On laisser faire une Europe des provinces américaines. Mais la faute à qui, si ce n’est à nos petits politiciens véreux et lâches. Rappelons que De Gaulle est tombé sur un projet de réforme constitutionnelle touchant d’une part l’organisation politique de l’Etat (ce putain de Sénat hérité de la 3ème République) et d’autre part l’organisation du pouvoir au sein de l’entreprise (la participation) . C’est pas Hollande qui aura le courage de proposer une réforme constitutionnelle par voie de référendum (il faut passer par dessus les élus qui bloquent tout depuis des décennies) permettant de revoir complètement l’organisation de l’Etat afin qu’une démocratie forte puisse réexister face à l’Europe ni affronter les pouvoirs économiques et financiers qui paralysent le potentiel de développement du corps social.