Très intéressant ce que dit Jean-Yves le Gallou sur les normes imposées aux entreprises (des normes sanitaires en passant par le droit du travail etc), qui sont inapplicables pour les petites boîtes et qui par voie de conséquence profitent aux grosses. D’ailleurs ceci est valable également pour le Monde agricole. Et je pense que l’idée est simple, à terme l’objectif est qu’il n’existe plus quasiment que des multinationales et des banques - qui grâce à leurs montages financiers ne payent presqu’aucun impôt - qui exploiteront une masse de travailleurs esclaves payés au salaire minimum. Les petites entreprises survivant à ce processus, n’étant là que pour être matraquées de taxes et d’impôts afin de financer le peu de "social" qu’il restera, ainsi que pour faire le sale boulot que les entreprises transnationales préfèrent déléguer car pas assez rentable. L’un des pays les plus avancés en la matière est la France, dans laquelle de plus en plus le smicard travaillant pour le compte de la "World Company" devient la norme. Il suffit d’ailleurs pour s’en convaincre de se balader un peu partout dans le pays pour ne plus voir fleurir que des grandes enseignes (MacDonalds, Boulangerie Paul, Optic 2000...). Ces grands groupes grignotant même des secteurs jusque là réservé aux plus petits d’entre nous (Carrefour Market remplaçant l’épicier arabe du coin etc). Le phénomène à terme aura raison du peu de classes moyennes et de petite bourgeoisie qui s’en sort encore un peu correctement aujourd’hui. Vivant en Belgique, je sais que l’une des raisons qui explique le train de vie des flamands par exemple, est qu’ils travaillent encore beaucoup à leur compte et que chez eux vous ne voyez pas un MacDonald’s sortir de terre tous les 500 mètres.