En tant qu’auteur de ce courrier, je tiens à réagir à certaines commentaires et apporter des précisions :
Beaucoup de commentaires évoquent l’aspect religieux et le fait que les espagnols appartiennent à la grande famille Indo-Européenne. C’est vrai en partie mais ça n’a aucune incidence sur leur intégration.
Tout d’abord, l’argument de la religion est un faux argument. Dejà dans les années 60, on se souciait peu de qui était catholique ou musulman. Ce qui intéresssait le patronat en France c’était d’abord la main d’oeuvre bon marché ! Ensuite les musulmans ne sont pas venus avec des corans, des mosquées ou des imams dans leurs bagages.Tout cela est en réalité très récent est dû au repli communautaire et à l’islamisation dans les années 90 et 2000. Sur cette question j’invite à lire Petit frère d’Eric Zemmour qui montre très bien ce processus.La religion chrétienne étant en crise en France depuis les années 60, elle n’a pas permis aux immigrés d’Europe du Sud de s’identifier par ce biais.
Quant à l’appartenance de l’Espagne à l’Europe, je suis radicalement opposé à cette conception d’identité unique européenne qui, à mon avis, va dans le sens du système mondialiste et encourage le conflit de civilisation. Il va sans dire qu’un Andalou n’a rien en commun et sur aucun plan avec un Lapon. Cependant, même entre la France et l’Espagne, il y a un fossé culturel non négligeable et peu d’interactions historiques contrairement à ce qui a été dit dans certains commentaires. La France et l’Espagne ont surtout passé leur temps à se quereller et le peuple espagnol au XIXeme siècle s’était mis à détester la France suite à l’invasion des troupes de Napoléon. Au contraire, la francophilie se manifestait au sein de la bourgeoisie espagnole où il était bien vu de savoir parler français. Par contre, certaines expressions populaires montrent le mépris populaire de la France : despedirse a la francesa qui serait l’équivalent idiomatique de filer à l’anglaise ! Aujourd’hui ces anciennes rancoeurs se manifestent encore dans la rivalité sportive entre les deux pays.
Si je fais ce travail ce n’est pas pour faire de la « pleurniche » antiraciste mais l’enjeu est justement de pouvoir dépasser les différences entre communautés et sortir de la concurrence victimaire.