Humoralistes ou folliculaires ?
Chers amis de la rédaction d’ E&R,
Regardant assez peu la télévision pour les raisons que vous pouvez deviner, cela ne m’empêche pas d’apprécier la vive critique que vous portez sur les pseudo humoristes et autre marchands de moraline qui encombrent les écrans.
Plutôt qu’ "humoraliste", je remettrais plutôt en vigueur concernant ce genre d’individus, le terme de "folliculaire" tiré du très riche répertoire de notre belle et si riche langue française. Voici la définition du "folliculaire" telle qu’on peut la trouver dans le "Grand Robert" :
folliculaire [fClikylDY] n. m.
ÉTYM. 1759 ; tiré par Voltaire — qui emploie ailleurs le mot follicule au sens de « mauvaise feuille littéraire » — du lat. folliculum, pris à tort pour un dér. de folium « feuille », alors que c’est un dimin. de follis « enveloppe, sac ».
Péj. et littér. Mauvais journaliste ; auteur, pamphlétaire sans talent et sans scrupule. | Un vil folliculaire.
1 C’est un mal-vivant, répondit l’abbé, qui gagne sa vie à dire du mal de toutes les pièces et de tous les livres ; il hait quiconque réussit, comme les eunuques haïssent les jouissants ; c’est un de ces serpents de la littérature qui se nourrissent de fange et de venin ; c’est un folliculaire. Qu’appelez-vous un folliculaire ? dit Candide. C’est, dit l’abbé, un faiseur de feuilles, un Fréron.
Voltaire, Candide, xxii.
2 On était venu (…) pour être un grand écrivain, on se trouve un impuissant folliculaire.
Balzac, Splendeurs et Misères des courtisanes, Pl., t. V, p. 662.
Bien à vous de la part d’un amoureux de la langue française...