La violence en politique est une question de stratégie. E&R s’est clairement positionné par rapport à cette question, c’est son choix, c’est son droit. Il ne faudrait pas pour autant réduire la violence politique à une question de petits excités voulant jouer les mâles et rêvant du "puputsch".
D’ailleurs je crois qu’on espère tous ici un changement de pouvoir, un "puputsch" en somme. La question est comment amener ce changement de pouvoir. Certains affirment que ce sera par le rire et le logos, d’autres pensent qu’à un moment, face à un pouvoir bien installé et dominant, il faudra combattre.
L’heure n’est pas au combat physique, mais la violence ne doit pas être non plus rejeté par principe sous peine de se priver de certaines opportunités tactiques.
Il est faux de dire que le soulèvement est juste un fantasme de branleur derrière son écran. L’histoire nous montre qu’à certaines périodes, des hommes se sont levés et ont pris les armes pour combattre. Je vous conseil l’excellent livre d’Ernst Von Salomon, Les Réprouvés qui parle de cette jeunesse allemande de l’après première guerre mondiale. Les corps francs, les combats dans le "Baltikum", les violences politiques de tout bords dans la nouvelle république de Weimar. Non ce n’est pas notre époque c’est clair, j’en suis bien conscient, mais la violence et la politique ne sont pas réductible à une simple question de "petit frustré" non plus. Je conseil d’ailleurs la lecture du numéro 44 de la Nouvelle Revue de l’Histoire qui traite de la question de "Violence et Politique".
Ne raisonnons pas sur des clichés et des pensées toutes faites ; violence = pas bien. La violence est un outil, tout dépend s’il est utile ou non. Actuellement, oui ce serait une erreur. Mais la politique n’est pas et ne sera jamais une affaire de morale.