Pour voir l’entraide, des exemples de l’entraide martyrisée en France, il n’y a qu’à regarder ces granges limousines en granite parfois de trente mètres de long, de douze de large et de dix mètres en faîte de pignon, avec une épaisseur de mur en moyenne de 65cm. Vous calculez la masse et on arrive a des centaines de tonnes, arrachées au sol, transportées à boeufs ou à chevaux, grossièrement taillées sur place et montées à la force du poignet, à une époque sans électricité ni moteur à explosion. La solution, c’est que tout le monde rappliquait, et chacun maniait sa tonne, dans le bonheur de l’affectio societatis. Ca va tenir encore pour des siècles, ça verra crouler les parpaings et les hangars modernes. Aujourd’hui construire ainsi représenterait un coût énorme, c’est inenvisageable. Et les mains de l’entraide sont allées pourrir dans les tranchées de 14 - 18, sous les gaz, encore une dépopulation organisée. Je pleure les porteurs de ces mains, leur disparition, et avec eux celle de l’amour vrai du prochain et du sacrifice de soi pour l’autre, contrairement aux pontes qui nous vantent tant l’égoïsme et l’amour propre. Le siècle passé est celui d’une fracture essentielle, celui de la liquidation programmée de la paysannerie, celle de ces hommes dont l’activité les portait naturellement à adorer le Créateur, Dont la terre ne mentait pas. Il est peu probable que l’humanité en revienne aux chasseur cueilleurs. Une semaine ou deux de crise et c’est la famine.