Extrait d’une conversation en 1972 entre Morton Feldman, compositeur américain dont je recommande le quatuor à cordes 2 (5 heures), Earle Brown et Heinz-Klaus Metzger in Morton Feldman, Ecrits et Paroles, L’Harmattan 2002 :
H-K. M. : Dans la musique Pop et Beat, on a toujours la pulsation rythmique mécanique... C’est comme une machine. C’est vraiment de la musique de machine.
E.B. : Mais c’est la jeunesse qui a elle-même souhaité et choisi cela.
_M.F. : C’est plus que cela, Earle, je trouve qu’il y a, par exemple chez les Rolling Stones, un éléme,t fasciste.
H.K. M. : Oui, exactement.
E.B. : Un élément agressif.
H-K. M. : D’un point de vue historique, agressif et régressif. C’est un retour à un état primitif de la musique, qui n’avait jamais réellemnt existé de cette manière.
(...)
E.B. : Mais n’y a-t-il pas dans le monde assez de musique, que vous considériez comme raisonnable de changer le discernement des gens ? En d’autres termes : je suis d’accord avec Varèse qui ne voulait jamais prendre part à des discussions polémiques...(...) Parce que c’est l’exemple des meilleures oeuvres qui changent les hommes, et non le fait de vouloir les forcer à changer.
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