Quand je pense qu’il y a quelques années de ça, mes nièces ont du se taper le tiercé Primo Levi, Misha Defonseca et Nina Lougovskaïa en cours de français (je dis bien cours de français : pas de Hugo, pas de La Fontaine, pas de Bazin ! Que du dépressif et de la repentance !) à leur dernière année de collège (privé catholique) ! Merci les affabulateurs et les affabulatrices pour vos histoires de petite marchande d’allumettes. Merci, bandes de salopards d’exploiteurs de l’Holocauste, et merci pour mon arrière-grand-père Alphonse, qui mourut six jours avant le Débarquement de Normandie, qui ne ne s’est jamais remis d’avoir été sciemment envoyé sur de mauvais rails avec ma grand-mère et ma tante lors de la débâcle, et ce, par ses compagnons de route de la SFIO. Tout ça pour qu’ils se fassent prendre, c’était pourtant bien avant les lois de Vichy, la trahison ! Qu’on honore la mémoire de Robert Desnos, d’Henri Maspéro, de Paul Nizan, ou de Benjamin Fondane, parmi plein d’autres, juifs et non juifs. Ou même la mémoire de René Blum, le frère de l’autre, un grand défenseur de notre culture, ami de Pagnol, oublié de l’histoire, qui n’a pas eu droit à un "cercle" digne de son nom.