Il y a un gros problème avec la croute pauvrement nommée "L’origine de la guerre", ça peut paraître anecdotique mais ça dit tellement de choses de notre monde moderne.
La forme :
- L’origine du monde : le tableau de Courbet était pour l’époque très novateur (un sexe féminin sans tête, ni objet quelconque ou mise en scène pour atténuer l’effet de sa présence).
- L’origine de la guerre : 150 après, reprise exacte du tableau du maître, autant dire que l’aspect novateur est hors radar. La tendance de l’époque étant à la nudité omniprésente, ce tableau devient donc même très banal. L’auteur femme de ce tableau ne fait que reproduire l’élan créatif d’un homme, démontrant par la même que le principe féminin est voué à la reproduction, la création étant un attribut du principe masculin.
Le fond :
- L’origine du monde : Courbet attribue à la femme, par son sexe et sa fonction biologique, un rôle surhumain, une fonction de création de toute chose, c’est une forme de déification (mythe primitif de la déesse mère) et donc un hommage évident à la femme.
L’origine de la guerre : l’œuvre de Courbet n’est pas juste plagiée pour le plaisir, elle est aussi détournée dans son message. Là où le maître met la femme sur un piédestal (c’est un artiste, pardonnez-le, son œuvre le vaux largement), sa plagiaire se sert de son tableau pour accabler l’homme et son vilain pénis. Si cette dame, vraisemblablement fille de la bourgeoisie, avait passé un peu plus de temps à lire et à se cultiver qu’à jouer à l’artiste, elle aurait peint un tas de pognon entre des cuisses de banquier apatride, mais non, elle a juste peint un phallus (qu’elle refuse sans doute dans sa vie privée d’ailleurs) pour dire "La guerre c’est vilain comme un zizi de garçon"...pauvre cruche.
Hommage aux maîtres, les vrais, et glaviots moqueurs sur les blaireaux de notre époque de merde !