Hassan Nasrallah : "Les takfiris aujourd’hui en Syrie, comme les sionistes hier en Palestine"
8 juin 2014 14:22, par Ahmed
Selon Amal Saad Ghorayeb
(Chercheuse rattachée au Carnegie Middle East Center à Beyrouth, et spécialiste du Hezbollah)
"Le Hezbollah ne voit pas les choses au travers du spectre étroit du sectarisme. Au-dessus des partis libanais, il se perçoit comme un acteur stratégique au niveau de la région. Il ne veut pas se confiner à la politique libanaise et ne s’est jamais considéré comme un phénomène local. Contrairement à Amal (le parti du président chiite de la Chambre, Nabih Berry, ndlr), le Hezbollah n’a jamais défendu la cause chiite car il considérait les membres de cette communauté comme des déshérités, marginalisés politiquement. Ainsi, le Hezbollah n’a jamais demandé plus de sièges au Parlement. C’est un acteur idéologique, les problèmes régionaux l’intéressent plus que le Liban. Par exemple, l’idée de récupérer Jérusalem est centrale dans son idéologie. Je ne dis pas que les combattants vont marcher sur Jérusalem, mais c’est un pilier de leur idéologie. Le Liban n’est pas un prix que le Hezbollah veut décrocher. Il s’intéresse à des causes plus grandes, comme l’injustice subie par la région à cause de l’hégémonie des Etats-Unis et d’Israël. Cette question de l’injustice est centrale pour le Hezbollah."