L’État s’attaque au patrimoine hospitalier ; c’est très mauvais signe. D’autant que le Val-de-Grâce reste un fleuron dans certains domaines médicaux, et a bénéficié d’une rénovation assez conséquente de son bloc opératoire.
La possible fermeture du Val-de-Grâce est un élément d’un plus vaste projet. La stratégie adoptée par les gouvernants est plutôt de détruire l’hôpital public. Plusieurs hôpitaux parisiens ont déjà été fermés. En particulier, un hôpital universitaire historique a été démoli (Hôpital Laennec en plein 7ème arrondissement de Paris) à la faveur de la spéculation immobilière ; un lotissement haut de gamme a été construit sur son site par un promoteur.
La finalité à peine cachée est de livrer les hôpitaux publics « rentabilisés » restants clé en main aux multinationales de la santé (grands groupes financiers, sociétés d’assurances, fonds de pension, banques…). Après tout, c’est voulu par l’Union européenne : privatisations, dérégulation/déréglementation, dogme de la concurrence libre et non faussée pour démanteler les services publics.
Par ailleurs, les « autorités » de santé estiment qu’il y a trop de lits ; pourtant les urgentistes peinent à trouver ces lits soi-disant en trop pour éventuellement hospitaliser leurs patients.
Malheureusement, c’est le monde de la finance qui gouverne, comme l’a reconnu FH.