Je crois que mercredi, l’heure n’était pas aux discours sérieux. L’heure était à l’émotion, l’heure était à la stupéfaction. Aucun de ceux qui ont parlé ce jour-là n’ont su réellement comment s’y prendre et beaucoup se sont trompés sur la conduite à tenir. Il n’y a pas, quand on n’est pas doué, pas assez spontané, pas assez entrainé aux joutes verbales, on se laisse aller à des propos qui, plusieurs jours après, peuvent paraître malsains. Ce qui me fait peur dans cet enregistrement, ce n’est pas tant celui ou celle qui dérape ou qui se met à pleurer. Ce qui me fait peur, ce sont les sociopathes qui sortent du bois : Pas du tout atteints par le niveau d’émotion qui nous a tous engloutis (je sais, j’ai moi-même, comme Camille Cerf, publié une futilité sur Facebook avant de découvrir qu’il s’était passé un truc ce jour-là qui allait tout changer), ils sont capables de raisonner et de discourir avec une grande justesse pour renvoyer leurs adversaires dans les cordes. Effrayant !