L’avenir des banlieues vu et souhaité par le Parti socialiste
5 mars 2015 16:57, par ignatio
Ils ont déjà l’imaginaire colonisé par l’idéologie ultra-libérale... à 10 piges, ça promet.
C’est triste, car à cet âge là, normalement, on rêve de princesses endormies et d’aventures chevaleresques ; tandis que le modernisme progressiste a transformé tout ça en tass-pé et en séjour carcéral - l’épreuve virilisante par excellence pour tout "bonhomme" qui se respecte, aight - force est de constater que le travail idéologique consiste à tuer le rêve chez la jeunesse afin de lui substituer le fantasme et le désir, histoire de l’intégrer le plus tôt possible à la société, c’est à dire au Marché. Autrement dit le rap a une haute valeur pédagogique et sert de rite initiatique à une jeunesse désillusionnée.
Ces jeunes témoignent d’une lucidité terrifiante, car ne pouvant accéder au Marché par des voies classiques et légales, il se tournent inéluctablement vers la délinquance, seul moyen de leur procurer un peu de jouissance et d’échapper à la frustration. Or au lieu de leur apprendre à maitriser leurs pulsions et leurs instincts, qui est, in fine, un des objectifs majeurs de toute éducation digne de ce nom, c’est à dire de différer la pulsion afin de la réinvestir socialement à travers un métier, une œuvre artistique ou charitable etc. on leur apprend, non plus la maitrise, mais le laisse-aller, la libéralité appliqué à l’individu qui doit laisser ses pulsions s’échapper pour jouir instantanément, ici et maintenant, c’est ce qu’on appelle du sadisme à l’état pur.