Loi sur le renseignement : inquiétude des organisations des droits de l’Homme
27 mars 2015 08:52, par jojoMoi j’ai commencé à me poser des questions en voyant la liste des associations concernées et effectivement il transparait bien en filigrane dans le corps de l’article que ce qui les dérangent ce ne sont pas les pratiques de l’état Français à l’intérieur de ses frontières et sur ses propres citoyens (c’est le prétexte) mais bien les dispositions que prévoit le texte de loi à l’extérieur des frontières nationales... en fait il légalise exactement les mêmes pratiques que ce que font les anglo-saxons, à savoir l’espionnage industriel et politique de masse.
Cette initiative est le déclenchement d’une opération de lobbying anglo-saxonne qui ne souhaite pas que ça se fasse pour conserver leur avantage, on ne les a pas entendu gueuler du tout quand Snowden a fait ses révélations ! C’est révélateur de la performance des réseaux d’influence que nos amis ont réussi à développer chez nous parce qu’on les a laissé faire.
A l’heure du numérique, les grandes nations de l’espionnage sont : l’association des "fives eyes" et son réseau échelon, la France qui a développé seule un système similaire de maillage territorial mondial, la Chine qui fabrique la plupart des matériels de communication de masse, la Russie et ses capacités informatiques et spatiales, les autres états sont des petits joueurs à coté.
Pour la surveillance de masse de la population civile, en réalité il n’y a pas vraiment de problème tant que les contre-pouvoirs restent bien définit, que la constitution prévoit de solides dispositions contre l’avènement d’un régime autoritaire et que la justice ne comporte pas de faille, que son personnel n’est pas corrompu et quelle reste capable de faire respecter les droits des citoyens accusés ou victimes, ce qui malheureusement n’est réellement le cas nulle part, sauf peut-être en Suisse. Le fond du problème, c’est bien le domaine politico-économique, l’espionnage à des fins de vol de secret industriels, bancaires et diplomatiques. Les anglo-saxon veulent rester les seuls en mesure de le faire !
Avant de s’autoriser les mêmes pratiques, il aurait fallu commencer par engager à la DCRI une armée d’informaticiens pour mettre en place une division de contre-espionnage spécialisé, j’espère que le gouvernement est assez lucide pour l’avoir fait en toute discrétion, les institutions publiques, bancaire et les entreprises stratégiques ont un besoin vital d’être protégées de la curiosité de nos amis.