Affaire du "détail" : déclaration de Jean-Marie Le Pen du 18 septembre 1987
4 avril 2015 12:04, par listener
Le problème inhérent la justice, c’est que sa mission est en général de vouloir faire la lumière sur un fait sans présupposé. Or il ne s’agit d’abord pas d’un fait, d’un acte, mais d’une expression, et d’autre part, il y a bien des faits ou plutôt d’une chose (la chambre à gaz comme arme d’un crime) et ce fait est posé exactement comme un dogme et cette chose est comme un énorme totem. Le fait est transformé en dogme (de "dogmata" : décret).et la chose en totem., ce qui suppose une intervention étatique, de l’autorité publique. Nous sommes donc sortis du droit moderne. Le prince intervient dans un débat en principe libre pour donner raison à une partie sur une autre. Donc il n’est plus possible d’éclairer la justice qui tient un fait pour acquis. Elle a un "préjugé", un présupposé et le juge n’est donc plus un juge puisque partial et ayant déjà un jugement sur l’affaire. Il est un agent administratif du pouvoir, rien de plus.
Or les juges ne veulent pas remettre en cause ce présupposé ou ne connaissent pas la question ou la croient réglée. Une erreur judiciaire naît très souvent de la circularité des vérifications : affaire d’Outreau : les juges pensaient que telle chose avait été vérifiée par des experts qui pensaient que le juge l’avait lui-même vérifiée et l’erreur entrait dans le dossier comme un virus sur disque dur et était démultipliée, et devenait de plus en plus difficile à contester. Tout cela se réduit à une gigantesque confusion des pouvoirs.
Cela dit, on paye des décennies de lâcheté et de paresse intellectuelles. Il suffit de fréquenter la bourgeoisie française pour mesurer le désastre. Beaucoup de travail et de courage pour redresser la situation.