La dette N’EST PAS un problème de dépense excessive.
La dette EST un problème de conception monétaire.
La monnaie que nous utilisons tous les jours pour faire fonctionner le commerce, l’industrie, la fonction publique, et tout le reste, toute la monnaie du monde est créée, produite, et injectée dans l’économie exclusivement au moyen des crédits bancaires que les banques accordent aux particuliers, aux entreprises et aux États.
Cet argent est créé par le système de la comptabilité en partie double, c’est à dire par une écriture comptable dans les comptes des banques.
Personne ne crée de la monnaie, à part le secteur bancaire par ce système d’attribution des crédits.
La monnaie est ainsi assortie obligatoirement d’une dette en parallèle, donc, à chaque fois que de la monnaie arrive dans le circuit économique, la dette augmente.
Les intérêts de la dette sont donc en réalité des intérêts sur la monnaie.
La monnaie c’est la dette ; et la dette, c’est la monnaie.
Si l’on réduit l’endettement (par exemple en appliquant des mesures d’austérité), la quantité de monnaie en circulation diminue, ce qui diminue l’activité économique, commerciale et industrielle, ce qui cause des licenciements.
Le système ne peut perdurer que s’il est en croissance, ce qui permet de payer les intérêts sur la monnaie.
Si le système ralentit, il devient impossible de payer les intérêts, et tout le monde se retrouve en faillite : les particuliers, les entreprises, et les États !
Nous ne pourrons pas comprendre la situation abracadabrante où nous sommes tant que nous ne comprendrons pas que c’est le processus de création de monnaie qui est vicié à la base.