Probablement qu’il s’agit moins de fierté que d’orgueil, en l’occurrence de petit merdeux privilégié. L’orgueil est un péché capital. En même temps, il est jeune, donc un peu con. C’est normal … Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ... Essayons tout de même de nous faire l’avocat du diable en prenant un exemple contraire. Que pourrait-on penser d’un Américain s’engageant dans la Légion Étrangère et qui dirait qu’il est fier d’être légionnaire ? Je répondrais en toute objectivité que ce n’est pas pareil. À la Légion, je pense qu’on embrasse avant tout un mythe. Et que dire d’un Français qui s’engage dans l’armée française et qui justifie son choix non seulement par le fait que cela correspond à son tempérament, où se mêlent goûts du risque et de l’aventure, mais aussi par le fait qu’il veuille défendre la France ? Nous savons bien qu’au final il ne protégera pas les intérêts de la France mais ceux de l’Empire. Je répondrais en toute objectivité que ce n’est pas pareil. Dans l’armée française, même s’il est berné par les politiciens, il aura toujours l’espoir que son courage et ses compétences soient un jour mis au service des siens. Chez un policier qui participe à la hasbara israélienne lorsqu’il est affecté à Tel Aviv-sur-Saigne ou chargé de la protection rapprochée d’un sayan comme BHL ou Arno Klarsfeld, le plus important est son dépit. Xavier Moreau, ancien soldat, avait parlé il y a quelques semaines des conseillers militaires de l’OTAN envoyés en Ukraine pour former les troupes de Poroschenko. Il avait cité le cas d’un Français appartenant à une grand lignée de militaires … J’espère que lui aussi éprouve du dépit. Il faut que le taux de dépit monte. Il n’y a que comme ça qu’on y arrivera.