Le Point ose le non-atlantisme
17 septembre 2015 12:19, par goybandPoutine est soucieux d’une part, de contrer le sionisme rampant au service des US, par le maintient de la menace du Hezbollah, son intérêt est donc de soutenir aujourd’hui Bachar le plus longtemps possible, bien au delà des intérêts géostratégiques de la Russie en Syrie et d’autre part, soucieux de contrecarrer l’axe atlantiste (sur fond de contrôle du pétrole), il est dans son intérêt de reprendre la main diplomatiquement en terme d’influence dans la région, en tirant les ficelles du djihadisme chiite qui reste le moteur de cet emballement, bref en devenant un interlocuteur incontournable pour l’Iran, on l’a très bien vu en pointe sur les négociations pour le nucléaire Iranien par exemple, au grand dam des US.
Djihadisme chiite, qui consistait à soutenir les régimes syrien et irakien avec des politiques visant à la radicalisation des sunnites, le courant majoritaire de la ligue Arabe, notamment de l’Arabie Saoudite, afin de créer par construction, un front face à ces "terroristes" issus de cette instrumentalisation et entretenu donc volontairement pour des raisons évidentes de géostratégie politique par l’Iran. Le salafisme radical est donc la création de l’antagonisme USA/Iran via opposition manipulée des chiites et sunnites. En Syrie, l’Occident a sa part de responsabilité en refusant le plan de Poutine de 2012 qui visait à débarquer Assad dans de bonnes conditions, préférant miser sur un soulèvement entrainant la chute de Bachar (propagation du mécanisme du printemps Arabes) qui n’a pas eu lieu au profit du chaos d’aujourd’hui, entretenu par la Turquie, qui continue d’ouvrir ses frontières à ceux qui veulent la tête de Bachar (Alaouite dissident de Chiite), donc permettant aux salafistes radicaux de faire le Djihad en Syrie, ces derniers étant financés par l’inconséquence des pétromonarchies, inféodées aux USA et qui ont soutenu l’opposition à Bachar, argent qui a terminé inévitablement dans les poches de Daesh...
Donc Poutine joue bien du piano des deux mains, d’un coté, Daesh lui pose problème mais uniquement par rapport à Bachar, de l’autre, il reste le meilleur cailloux dans la chaussure des occidentaux.
Si Poutine perd Bachar, alors le Hezbollah sortirait affaibli politiquement, rappelons que Nasralla soutient Bachar et vice versa et l’Arabie Saoudite, bras armé et idéologique des US dans la région, marquerait un point contre l’Iran en plein renouveau et en passe de réussir là ou le monde sunnite est en train d’échouer.