Un joueur de go professionnel battu par un ordinateur
29 janvier 2016 09:43, par El DiabloNe soyez pas obscurantistes, si vous ne comprenez pas ce n’est pas forcément faux ou inutile.
L’intérêt de cet algorithme est qu’il représente une grosse avancée qui s’inscrit dans le dévelopement d’une intelligence supérieure à l’humain (comprendre pour toute tâche définissable et scorable, qui obtient un meilleur score). Certains prédisent que l’intelligence artificielle sera plus efficace à concevoir de l’intelligence artificielle que l’humain au alentour de 2040-2050 (voir meta-learning, omega point).
Quoi que vous en pensiez, l’âme et le caractère ineffable/sacré/infini de l’humain et du cerveau n’ont jamais été prouvés scientifiquement. Croyez-moi, il existe des chercheurs passionés et honnêtes qui n’auraient aucun mal à l’admettre. Cela signifie que à niveau de complexité égal ou supérieur (ce qui est envisageable) à celui d’un cerveau, une machine contenant un algorithme d’apprentissage inductif peut être supérieur à l’homme pour tout ce qui est vérifiable, et donc pour tout ce qui compte.
Pour répondre à certain, l’algorithme dans l’article en question est générique, il s’optimise tout seul (reinforcement learning) et il ne contient pas d’heuristique, uniquement la modélisation du jeu découplée de l’algorithme d’apprentissage. L’algorithme ne sait pas à quoi il joue, il sais uniquement explorer l’arbre de possibilité, jouer et il sais quand il a gagné ou perdu. Il peut apprendre les stratégies de jeu de l’humain en jouant avec et s’améliorer en fonction du résultat de ces stratégies. Et surtout, de par sa généricité, ce type d’algorithme peut potentiellement résoudre tout problème modélisable et de complexité similaire.
C’est une grave erreur que de balayer ce type d’avancée d’un revers de la main. Par contre il est légitime de s’inquéter de la façon dont ces algorithmes sont conçus, si il identifie l’homme comme une contrainte à son optimalité et qu’il à les moyens d’éliminer cette contrainte, il le fera. Il existe des comités d’éthique, mais sans pouvoir. Une autre inquétude est aussi de voir que ces algo sont dévelopés dans les géants privés et plus dans les universités.