Ted Cruz, une opération psychologique ?
8 février 2016 15:46, par sophieLes Présidents US n’ont quasiment aucun pouvoir et les rares fois qu’ils ont essayés d’être autonomes dans l’histoire récente, ils se sont faits assassinés, ou réduire au silence par une procédure d’impeachment ou par des menaces d’un scandal, etc. En amont, leur pré-sélection - par ceux qui tirent les ficelles - ressemble plus à une opération de marketing, visant à choisir le "bon produit" que l’on va vendre hors des frontières US pour faire aimer ou "ré-aimer" l’Amérique, ou à l’intérieur des frontières US pour reprendre en main une population déboussolée. Choisir un hispanique comme prochain président US est en fait une bonne idée d’un point de vue marketing. Cela montre, comme dans le cas de l’Afro-américain Obama, que le rêve américain est toujours vivant et que n’importe quel "self made man", non anglosaxon, peut devenir Président de la plus "grande puissance du monde". Autre avantage du choix d’un hispanique, faire vibrer d’orgueil et de joie toute la communauté sud-américaine face au succès d’un des leurs et essayer ainsi de ramener dans le droit chemin, sous direction US, tous les pays latinos qui ont pris trop d’autonomie vis-à-vis des USA ces dernières années (Vénézuela, Bolivie, Nigaragua, etc.). Cela dit, on peut quand même s’interroger sur la pré-selection de Ted Cruz comme bon choix marketing. C’est un fanatique religieux, très marginal au sein des Républicains. Il a de très mauvais rapports avec les membres du parti Républicain au Congrès et est proche du Tea Party. Il n’aura jamais les suffrages des Républicains modérés. Personnellement je ne crois pas que ce soit le candidat pré-électionné. Il y a d’autres hispaniques qui seraient plus crédibles et plus faciles à faire gagner. Quant à cette manipulation psychologique des électeurs, cela ne fait pas de doute, mais ces sociétés spécialisés en formatage psychologique sont tout aussi actives en Europe qu’outre atlantique, ce qui explique l’image lamentable de la vie politique au sein de l’UE et du (non)choix des électeurs ces dernières années.