Alain Finkielkraut traite les Nuit Debout de "fascistes" et se fait insulter en retour
18 avril 2016 08:44, par Demos
"Fasciste", "fasciste", éructé, ânonné, hurlé, comme un mot cristallisant à lui seul tout le vide de la pensée et qui semble bien apparaître comme le symptôme évident d’un conditionnement mental réduisant toute capacité de recul, de réflexion, de nuances, chez ces descendants décadents de la génération 68. Ce genre de mot totem qui donne aux idiots, aux fanatiques, l’explication ultime en toute circonstance de tout ce qu’ils n’arrivent pas en fait à comprendre dans leur logique simpliste et finissent donc par détester. Exactement comparable, dans une certaine mesure, à ces abrutis qui dégainent du allah o hakbar à tout bout de champ quand ils tuent leurs semblables. Leur dieu pour lequel ils ont annihilé toute pensée critique et acceptation de l’adversité devient l’unique explication-alibi d’une libération des pulsions de mort et des sentiments de haine jusque là inassouvis.