On est élu sur un programme, monsieur Sapir ?
Mais non.
On est élu par des gogos qui croient en ce qu’on leur dit.
"Les promesses n’engagent que ceux qui y croient", monsieur Sapir.
Si le programme politique vous promet une onction vaselinatoire de l’oignon mais que la Constitution ne mentionne pas la vaseline, alors ne vous étonnez pas d’être pris à sec. Vous pourrez toujours vous plaindre mais cela ne vous donnera aucun droit constitutionnel.
La Constitution n’indique nulle part que le gouvernement doit valider telle partie ou tel pourcentage de son programme, selon telle ou telle méthode, ou que sais-je encore.
La Constitution n’indique nulle part que l’article 49.3 ne peut-être utilisé que dans tel esprit, dans le cas où ceci-cela...
C’est assez pitoyable de venir s’apitoyer sur le manque de fair-play des politiques, en 2016, monsieur Sapir. C’est pitoyable car en faisant ainsi, vous semblez ignorer leurs multiples et systématiques trahisons passées. Quand des faits se répètent à une telle fréquence, c’est que la structure même du système les permet.
Eh oui Monsieur Sapir, le mensonge et sa fille la trahison sont structurellement intégrés à la République.
La République n’est pas la Démocratie, cher Monsieur.
Quant à savoir si c’est ou non une bonne chose, c’est un autre débat.
Mais cessez, vous aussi, de nous enfumer avec des amalgames faciles.