"Nous, médias, et vous, élus, n’arrivons pas à faire passer l’idée que l’UE apporte quelque chose !"
27 juin 2016 11:04, par nicolasjaissonBrexit, Frexit, Grexit ces néologismes anglo-saxons rappellent étrangement le cruel épisode des PIGS dans les années 2011-2013. La finance anglo-saxonne continuent à s’amuser avec les Etats européens, en faisant circuler les capitaux qui refluent massivement vers les Etats-Unis, poussant le dollar à la hausse. Dans le même temps, les banques engrangent massivement les gains résultant de la chute des marchés, tandis que les pleureuses de service s’extasient devant la chute des actions bancaires. Car les politiques comme les banquiers savent bien combien la foule peut être versatile, quand il s’agit d’affronter les conséquences du "changement", changement que les eurocrates se feront une joie d’assumer à votre place en assurant la transition vers une "nouvelle Europe" que Emmanuel Macron rêve de soumettre à référendum. Les Européens veulent être consultés : qu’à cela ne tienne, on concoctera de nouveaux traités qui permettront aux Eurocrates de justifier leur existence, tandis que les Européens auront droit à de nouvelles "réformes". On a beaucoup parlé du "bail-in" consistant à faire payer les clients des banques pour recapitaliser les banques, qui tiennent le système à bout de bras. Mais qui a remarqué le nouveau "bail-out" qui s’est produit vendredi soir à hauteur de 400 milliards d’euros, soit plus que le plan TARP de sauvetage des banques américaines ? Le pourcentage des prêts en défaut dans le portefeuille des banques italiennes dépasse les trente pour cent. Et pourtant elles existent toujours grâce au rachat des prêts contre du cash par la banque centrale italienne, qui sert aux banques à acheter des bons du Trésor italien. Ces titres sont collatéralisables auprès de la BCE, ce qui permet aux banques italiennes de reconstituer leur capital et à l’Etat italien de financer ses dépenses. Qui dit mieux ? Du côté des eurosceptiques, on a rien à dire là-dessus. C’est génial, bien mieux que les traites de travail du célèbre Docteur Schacht, qui d’ailleurs s’est davantage servi des fonds anglo-saxons que de la régulation monétaire intra-allemande pour sauver son pays de l’hyper-inflation. Même Farage ne réalise pas combien, il est shooté à la dette bancaire, ce qui lui permet de rêver à un libre-échange qui n’a jamais existé que dans les contes pour enfants. La technostructure règne en maître, aussi bien dans la gouvernance anglaise que dans la gouvernance européenne qui se ressemblent étrangement.