Sankara a mis l’espoir dans le cœur de générations de Burkinabè et d’hommes et a fait partie d’une minorité d’intellectuels qui prônent la responsabilité et non pas la pleurniche raciale, l’émancipation vis-à vis de l’occident notamment en coupant les cordons de la dette dont on sait qu’elle est le frein majeur au développement, le moteur de la corruption mais la principale ressource pour payer tous les fonctionnaires grassement payés de la banque mondiale, du FMI et de la BEI et dont le boulot n’est que de structurer des dettes puis faire des rapports pour constater le désastre (il faut lire tous les rapports de la banque mondiale depuis les années 80 constatant l’échec de tous les plans mis en place).
Les événements de 2014 ont été sur le moment extraordinaires, de voir le peuple burkinabè ainsi se lever et chasser Blaise qui n’en finissait pas de changer la constitution, placer ses amis, placer l’argent et s’accaparer les flux financiers traversant le pays.
Le romantisme passé, et les élections passées, il apparaît que Marc Roch Kaboré marche dans les pas de son mentor Blaise, le charisme, la poigne et la position de leader dans la région en moins.
Le Burkina apparaît fragilisé, en dépit de la victoire du peuple, par une démocratie qui ne sied pas dans les circonstances actuelles.
Le ministre de la santé a récemment voulu placer un de ses amis à la tête d’un établissement public au mépris du droit administratif comme au bon vieux temps.
Les ressources du pays et en particulier l’or continuent d’être pillés par des sociétés américaines et les petits orpailleurs continuent de mourir ensevelis dans des mines de fortune.
Il faut un héritier de Sankara pas de Compaoré.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !